4 avril 2002
Quand vous êtes déchirés entre un immense besoin de nouveauté et une peur angoissante de l'inconnu, que faites-vous ?
J'ai vu mes premières marmottes de l'année ! Elles se promenaient dans les terrains en bordure de l'autoroute, lorsque je me rendais au travail ce matin. À première vue, elles ne semblaient pas particulièrement amaigries, ce qui me porte à croire que l'hiver n'a pas été particulièrement rigoureux pour elles non plus.
La neige a suffisamment fondu autour de l'édifice où je travaille pour dégager de grandes surfaces de pelouse et c'est amusant de voir les petits tunnels de terre que les souris ont creusés sous la neige durant l'hiver. Il en sera de même sur mon propre terrain lorsque la marde blanche aura aussi disparu ici.
Je n'arrive pas à croire que dans trois ou quatre semaines au plus, mon lac sera libéré des glaces et j'entendrai le chant des grenouilles lorsque j'arriverai de travailler le soir...
D'ailleurs, en arrivant ce soir, j'ai immédiatement remarqué qu'un grand arbre mort le long de ma rue avait été victime de la folie destructrice d'un pic bois ! Seul un grand pic a pu faire un trou pareil, surtout qu'il n'était pas là ce matin. Le trou en question doit avoir une trentaine de centimètres de haut par au moins dix centimètres de large, et il a été creusé à un mètre à peine du niveau du sol, ce qui m'a permis de l'examiner sans difficulté. La neige et le sol autour du tronc était littéralement jonché de copeaux de bois. C'est incroyable de voir le travail qu'un seul oiseau peut faire en si peu de temps !
Et oui. Lentement mais sûrement, la nature s'éveille. Et moi je renais avec elle.
Longue conversation téléphonique avec Lola ce soir. Il y avait longtemps. Toujours aussi agréable. Je l'aime toujours autant.
La collègue avec qui je m'entend si bien ? Pas vue de la semaine. Même pas entendu sa voix. Pas une fois je ne suis allé la voir à son bureau, et elle n'est pas venue manger à la salle à dîner avec nous. C'est poche, je sais.
Tout est si éphémère...