14 avril 2002

Quelle belle journée nous avons eu, encore un fois !

J'ai bien essayé d'uniformiser un peu les teintes de mon visage ce midi, mais sans succès. Il semblerait que je sois condamné à supporter les railleries de mes collègues demain. À moins bien sûr que personne ne remarque rien, ce qui est très possible.

Dans le fond, tout le monde s'en fout.

J'ai dû aller puiser au plus profond de mes réserves de volonté pour trouver la force nécessaire pour faire encore un peu de ménage cet avant-midi. Mais c'est un grand ménage cette fois. Ma cuisine est presque terminée.

Je me suis félicité en passant une petite heure nu sur ma galerie, au soleil. Les parents de mes voisins étaient à côté et pouvaient sans doute me voir. D'habitude, j'essais de faire attention lorsque je sais que des personnes pouvant se sentir offensés par la vue d'un corps nu sont dans les parages. Mais pour une fois je leur ai dit merdre. J'en ai marre de toujours essayer d'être respectueux, attentionné, délicat, parfait quoi. La recherche de la perfection est une quête impossible dont les bénéfices éventuels n'arriveront jamais à compenser les efforts phénoménaux (et inutiles) qu'elle exige.

Alors la perfection aussi, je lui dit merde.

Pour le reste de l'après-midi, j'ai pris la route. C'était bon d'enfin pouvoir rouler les fenêtres baissées.

Je devais arrêter au bureau pour quelques minutes en fin d'après-midi, et j'ai constaté, en signant le registre, que la collègue avec qui je m'entendais si bien était venue faire un tour une heure à peine avant moi.

Je sais, je sais. J'avais dit que je n'en parlerais plus.

N'empêche, n'était-elle pas supposé avoir fini son contrat ?


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