17 avril 2002

Notre premier orage de la saison hier soir. Une preuve de plus que l'été est enfin à nos portes. Je me suis endormi la fenêtre ouverte, pour respirer l'air pur et mieux entendre le son des ruisseaux qui chantent, entre deux coups de tonnerre.

La neige est disparue du sous bois depuis deux jours à peine que déjà les inflorescences de choux puants commencent à percer le tapis de feuilles mortes qui couvrent le sol humide. Chaque jour j'entend tant de nouvelles espèces d'oiseaux chanter que je ne les compte plus.

Ce matin, dans la pelouse près de l'endroit où je stationne ma voiture, deux gros escargots jaunes glissaient nonchalamment, indifférents à mon regard émerveillé.

Les rivières gonflées grondent et leurs eaux hurlent leur bonheur d'être enfin libérées de leur prison de glace.

C'est enfin le printemps. La saison de la libération, du renouveau, de la renaissance, de la vie.

Il semble ironique que plusieurs personnes aient choisi cette saison pour quitter cette vie, et laisser leurs proches dans le deuil. Mais ne dit-on pas que la mort est elle aussi une renaissance ? C'est ainsi que la vie fonctionne, depuis le premier instant où elle est apparue sur cette terre, et sans doute aussi ailleurs dans l'Univers. Et cela semble fonctionner très bien, puisque je suis là à écrire ces mots, et vous à les lire.

Et ce, même si ces mots n'apportent que peu de réconfort à ceux et celles qui souffrent.

Pour ce que ça vaut: mes pensées sont avec vous.


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