15 février 2002

Rendez-vous chez mon dentiste ce matin. Mon dossier n'existait plus, et il ne s'est rappelé de moi que par l'énumération des autres membres de ma famille, qui eux, continuent à le visiter régulièrement.

Quoi qu'il en soit, je n'avais pas tort: abcès dentaire.

Pas très gros cependant. Et pas sur la dent que je pensais. C'est ça qui est le plus "weird".

En fait, la radiographie a révélé que ma dent cassée, celle qui est cariée jusqu'à la pulpe, a bel et bien eu un abcès, mais que celui-ci était en train de guérir tout seul ! Mon dentiste m'a expliqué que, selon toute probabilité, la pression du pu s'était faite un chemin pour s'écouler doucement par la plaie ouverte, ce qui a permis à mon corps de reprendre le dessus sur l'infection. Il m'a dit qu'il avait déjà vu quelques cas comme ça dans sa carrière, mais pas beaucoup...

Et moi, ça ne m'a pas vraiment surpris. Je connais mon système immunitaire, et je sais de quoi il est capable.

Malheureusement, ça ne s'arrête pas là.

La radiographie a également révélé que la dent qui me fait si mal n'est pas celle qui est cariée (puisque celle-ci est un train de guérir), mais plutôt la dent voisine. On pouvait très bien voir, comme une tache plus sombre, le petit réservoir de pu à la base d'une des racines de cette dent. Mais dans ce cas, comme l'émail est intact, la pression monte dans la mâchoire, ce qui cause la douleur. D'ailleurs, pour me le prouver, mon dentiste a commencé par donner, avec le manche de son instrument, quelques petits coup sur ma dent cariée, ce qui n'a provoqué aucune réaction de ma part, puis sur la dent voisine, celle en apparence intacte, ce qui m'a fait sursauté sur ma chaise...

Démonstration concluante s'il en est une.

La conclusion de tout ça ? Je suis dû pour non pas un, mais bien deux traitements de canal. Emballant n'est-ce pas ? Voilà mon budget de voyage à Cuba qui s'envole dans un petit nuage de fumée de fraise de dentiste. En ce moment je suis sur les antibiotiques, donc pas d'alcool pour les dix prochains jours.

Pas de problème. Je vais survivre. Je ne suis pas alcoolique après tout.

S'il m'avait dit "dix jours sans orgasme" ça aurait été une toute autre histoire. Mais dix jours sans alcool, ça va aller. Je vais me rabattre sur la bière d'épinette tiens.

Et je vais passer une bonne partie de la semaine prochaine sur une chaise de dentiste à me faire arracher les nerfs des dents avec une lime de métal.

On croirait lire un documentaire sur une quelconque torture médiévale.

Oh, en passant: Pour ceux et celles qui s'inquiétaient à propos de mes problèmes céphalo-sexuels, tout est rentré dans l'ordre hier soir... ;-)


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