19 février 2002

Petite histoire pour me lancer des fleurs et me péter les bretelles.

L'un de nos employés, qui s'est blessé récemment, a réussis à obtenir de travailler à distance, à partir de sa maison. Il y a une semaine de cela, l'équipe responsable du télétravail ont commencé à essayer de configurer son ordinateur personnel pour lui permettre de se connecter à son poste au bureau.

J'ai bien dit une semaine. Et depuis ce temps, ils n'y sont toujours pas arrivé. Et depuis une semaine, je clame haut et fort que je sais d'où vient le problème, mais je suis obligé de ronger mon frein parce que mon patron ne veut pas que j'intervienne pour des raisons politiques (comprendre: il ne veut pas que notre équipe devienne celle qui sort toutes les autres de la merde lorsqu'elles ne peuvent pas faire leur travail).

Aujourd'hui, il m'a donné le feu vert pour procéder, après avoir informer l'autre équipe de travail que nous prenions maintenant le dossier en main.

J'ai réglé le problème en une heure.

Une heure.

Je n'essaie pas ici de faire mon frais, de me penser plus brillant et plus génial qu'un autre, ni de dénigrer les compétences et le travail de mes compatriotes. Mais des anecdotes comme celle-là (et croyez-moi, elles sont légions) démontrent que le problème ne réside pas tant dans les connaissances et les compétences des gens en informatique, mais dans leur façon de travailler. Les gens n'ont tout simplement plus de curiosité, ils ne cherchent pas à comprendre ce qu'ils font, mais appliquent bêtement des procédures automatiques toutes faites. C'est une tendance que je constate de plus en plus chez la nouvelle génération d'informaticiens fraîchement sortis des écoles techniques.

On leur bourre le crâne avec des quantités impressionnantes de données techniques de toute sorte, mais on ne leur apprend pas à penser.


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