28 février 2002

C'est le dernier droit ! À partir de demain, le dernier mois de l'hiver commence...

Toute la journée, j'ai pensé de façon intermittente au déneigeur qui a bloqué mon entrée hier soir. Je me faisais toutes sortes de scénarios dans ma tête. Était-ce un coup de salaud que m'auraient fait mes voisins parce qu'ils ne m'aimeraient pas pour une raison obscure ? Ou alors un(e) de mes lecteurs(trices) que j'aurais éconduit ou à qui j'aurais déplu par mes propos, et qui m'aurait retracé et fait ce coup pour se venger ?

Ce n'est pas par hasard si tous ces scénarios impliquent une intention de me nuire, et cela n'a rien à voir avec la paranoïa. C'est tout simplement que je n'arrive pas à accepter l'idée que quelqu'un ait pu être suffisamment imbécile pour faire ça involontairement.

Petite déprime ce soir. Je ne comprend pas pourquoi. Peut-être le stress des évènements des derniers jours, peut-être un résidu de pleine lune, peut-être l'effet des antibiotiques. J'essais de ne pas céder à la panique chaque fois que ces sensations angoissantes refont surface en moi, histoire de ne pas rajouter l'anxiété à la déprime.

Ça va passer. Ça va déjà mieux.

La situation est moins tendue au bureau. J'ai recommencé à échanger pour des besoins strictement professionnels avec le con, qui a semblé visiblement soulagé de mon apparente ouverture. Je ne suis pas vindicatif de nature, et je déteste par dessus tout les conflits. De plus, mon étique professionnelle m'impose de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour entretenir des relations de travail correctes avec tout mes collègues, même ceux qui ne méritent pas mon respect. De plus, il semblait de toute évidence filer un mauvais coton à cause de ce qui s'était passé, et contrairement à lui, je ne prend pas plaisir à faire du mal aux gens.

Et puis il aurait été difficile de passer une journée sans voir la collègue avec qui je m'entend si bien. Même si nos échanges sont toujours très agréables et tout aussi ludiques, il n'en demeure pas moins que je commence à sentir une certaine pression en ce qui a trait à cette relation. Je la fais énormément rire, c'est ce qui lui a tout de suite plu de moi, et je me sens un peu obligé de, disons, performer.

C'est presque inévitable. Chaque fois que je sens que ce serait possible, l'angoisse s'empare de moi, et je me rebiffe. Tout à coup, je remet en question mon attirance pour elle, je lui trouve plein de défaut, je me dis que ce ne serait pas possible entre nous, et ce pour mille et une raisons.

Il n'y a que deux femmes avec qui ça ne m'a pas fait ça: Consoeur et Nikita. Ces femmes là, je leur aurais décroché la lune et je les aurais suivi jusqu'en enfer.

Enfin presque. N'exagérons rien... ;-)


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