2 Juillet 2002

Ma fin de semaine en vrac.

Samedi: Une bonne partie de l'après-midi passé chez les parents de Lolita, où elle habite durant la semaine. Elle recevait la plupart de ses connaissances pour une petite fête, autour de la piscine, par une journée chaude et ensoleillée. J'ai revu des gens dont je n'avais pas eu de nouvelles depuis l'automne dernier: Un couple d'amis de Copine qui habite à l'extérieur, Salma, Lolita bien sûr, sa soeur et son conjoint, notre couple d'amis qui ont maintenant trois enfants, et même JG.

Lolita fermait boutique cette semaine. Elle finissait de vider sa clinique, et à la fin de la semaine elle déménagera chez son chum pour de bon. Et avec son départ, la petite gang se séparera peu à peu en ses constituants d'origine. Deux par ci, trois autres par là, et ainsi du suite. Car il n'y a jamais eu de cohésion parmi ces gens. Ils n'avaient qu'une seule chose en commun: ils étaient tous des amis de Lolita, qu'elle avait connus de différentes sources et avait réuni un peu malgré eux, et c'était elle qui maintenait ce groupe artificiellement en vie. Maintenant qu'elle quitte, le naturel reprendra ses droits, et ils auront tôt fait de se disperser. En ce qui me concerne c'était déjà fait, et je m'en suis bien rendu compte samedi. En fait je me suis rendu compte de ce que j'avais toujours su, à savoir que je n'étais pas à ma place parmi ces gens. Au fil du temps, je m'étais habitué à cette sensation et j'en étais venu à l'ignorer, considérant qu'il était normal de se sentir comme ça. Mais après plusieurs mois de recul, il est maintenant évident que ce n'était pas "normal".

Les seules personnes avec qui je risque de garder contact sont Copine bien sûr, que je connaissais déjà bien avant de connaître tous les autres, et probablement aussi Nikita. En tout cas je l'espère.

Dimanche: passé la journée sur mon point d'eau préféré, celui où j'ai déjà amené Copine et Lolita l'an passé. Malgré la chaleur étouffante et le temps magnifique, j'y étais complètement seul. C'est dément de voir à quel point des endroits aussi paradisiaques sont complètement inconnus. D'un côté cela fait mon affaire bien sûr, car ces coins de paradis demeurent rustiques et je peux n'y amener que des personnes triées sur le volet, qui, je le sais, traiteront ces endroits avec le plus grand respect. D'un autre côté, ça me rend triste de n'avoir quasiment personne avec qui partager ces coins si magnifiques.

Lundi: journée à la plage d'Oka, encore une fois. Fort de mon expérience de la semaine passée, j'ai décidé de partir une demi-heure plus tôt. Malgré cela, en arrivant sur place, la file d'attente était encore plus longue, et j'étais stationné encore plus loin que la dernière fois. C'était totalement débile de voir la quantité astronomique de gens qu'il y avait là. Ça ne se comptait pas en milliers, mais bien en dizaine de milliers ! Heureusement, la nature avait coopéré, et le niveau d'eau du lac des Deux Montagne avait suffisamment baissé pour recréer un semblant de plage sur presque toute la longueur de la berge. Ainsi, la place ne manquait plus sur la section naturiste et je n'eu aucune difficulté à étendre ma serviette. Inutile de préciser que cette fois, c'était les endroits ombragés qui étaient partis en premier... Il faisait une telle chaleur que c'en était incroyable. Moi-même, qui ai habituellement une très grande tolérance, j'ai passé plus de la moitié de mon temps dans l'eau, qui était si bonne d'ailleurs que j'aurais facilement pu y rester toute la journée. L'avantage d'un niveau d'eau si élevé est que le fond reste sableux même à une très grande distance de la berge, ce qui rend la baignade extrêmement agréable. De plus, je me suis permis quelques longues promenades le long de la plage, qu'on pouvait maintenant parcourir d'un bout à l'autre, quitte à marcher dans l'eau sur de courtes distances, ce qui, bien sûr, n'était nullement désagréable.

Le reste du temps, je me livrais à mon passe-temps préféré, à savoir l'observation de la faune locale. Encore une fois mon regard semblait attiré davantage vers les non-nudistes. En particulier, deux couples de jeunes qui sont arrivés à peu près en même temps que moi. Les garçons se sont dévêtus sur le champs. Les filles, elles, ont retirés leur top mais ont gardé leur culotte. Bref, rien de spécial pour la plus grande partie de la journée. Ils alternaient entre la bronzette et la baignade, tantôt sages, tantôt batifolant ensemble dans l'eau.

Vers le milieu de l'après-midi, alors que j'étais moi-même en train de nager un peu à l'écart, j'ai remarqué que les deux filles, qui avaient de l'eau environ à hauteur de la taille, avaient retiré leur culotte, qu'elles avaient enroulées autour de leur poignet. Elles étaient en grande conversation l'une avec l'autre. De toute évidence, il s'agissait de leur première expérience de nudité complète. L'hésitation se lisait sur leur visage, et de toute évidence elles essayaient de se motiver l'une l'autre. Leurs chums, quand à eux, les regardaient en silence de la plage, l'air amusé. À chaque pas qu'elles faisaient pour se rapprocher de la berge, elles émergeaient encore un peu de l'eau, Puis elles hésitaient un peu, pliant les genoux pour cacher un peu plus leur nudité, déroulant leur culotte de maillot en jouant nerveusement avec, avant de les enrouler à nouveau autour de leur poignet. Finalement, au bout d'une quinzaine de minute (à partir du moment où j'avais remarqué leur manège), la brunette rassembla suffisamment de courage. Elle émergea complètement de l'eau, s'exposant dans toute sa nudité, et alla déposer sa culotte à côté de son chum sur la plage avant de retourner à l'eau. La blonde, quand à elle, hésita encore pendant près d'une demi-heure, malgré les encouragements de sa copine. À un moment donné elle était carrément assise sur le sable, avec juste assez d'eau pour la couvrir jusqu'à la taille.

Finalement, elle rassembla son courage et émergea complètement pour aller porter elle aussi sa culotte sur le sable. Les deux filles demeurèrent nues tout le reste de l'après-midi.

J'aime être témoin de se genre de scène. J'aime voir des personnes aller au delà de leur appréhensions initiales, vaincre leur malaise et leur conditionnement social et faire la découverte de la nudité communale et du bien être que cela procure.

Et maintenant, il fait si chaud que je me demande, pour une rare fois, si je réussirai à bien dormir.

Il se passe des choses bizarres dans mon coin. Mes deuxièmes voisins gardent toujours une lumière pour éclairer leur cour. En ce moment, elle est plongée dans l'obscurité totale et j'entend des drôles de sons en provenance de leur galerie...


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