26 juillet 2002

C'est aujourd'hui que j'ai finalement fait réparer ma voiture. J'ai d'ailleurs passé une partie de l'après-midi à me familiariser avec les options de mon nouveau radio d'auto. Je sais, je sais... un vrai gars. Mais bon. Une chose que j'ai constaté cependant: le son médiocre que j'avais avant n'était pas dû à mes haut-parleurs, puisque ceux-ci n'ont pas changé. Je vous jure, le son que j'ai maintenant dans ma voiture est supérieur à celui que j'ai sur mon système de son de salon...

Mon rendez-vous était ce matin, et comme mon lieu de travail se trouvait sur le chemin du retour, j'en ai profité pour arrêter faire un tour. D'abord pour aller remercier ma collègue de travail pour m'avoir permis de faire mon beau voyage de la fin de semaine passée et lui rendre la clé qu'elle m'avait prêtée, mais aussi et surtout (vous vous en doutez) pour voir la collègue avec qui je m'entend si bien. Malheureusement, elle n'était pas là... :-(

Par contre, ma nouvelle collègue, elle, y était. Et j'en ai profité pour faire un brin de jasette avec elle. Non seulement semblait-elle très contente de me voir, comme si elle s'était ennuyé de moi, mais elle était beaucoup plus attentive qu'à l'habitude à ce que j'avais à lui dire, probablement parce qu'elle savait que je n'étais que de passage. Je lui ai parlé de ma randonnée d'hier et elle m'a avoué qu'elle n'avait jamais encore mis les pieds sur le Mont du Lac des Cygnes. Impardonnable négligence, lui dis-je, il faut absolument que nous y allions ensemble d'ici la fin de l'été, ce à quoi elle a acquiescé avec enthousiasme.

J'ai finalement su ce qui la tenait tant occupée depuis quelques semaines: les journées mondiales de la jeunesse.

Elle a toujours pris soin de me cacher ce détail. Ce matin, elle s'est échappée en me disant qu'elle serait à Toronto toute la fin de semaine. Ce n'est que quand j'ai moi-même parlé des JMJ qu'elle a "avoué", en quelque sorte. Et lorsque je lui ai dit que Copine avait elle-même accueilli deux jeunes français pendant quatre jours avant leur départ vers Toronto, elle a finalement semblé se détendre, devant mon apparente ouverture d'esprit face au sujet en question.

Je crois qu'elle a l'habitude d'être jugée, voire méprisée par ses implications religieuses qui, avouons-le, ne sont plus très à la mode au vingt-et-unième siècle.

Mais bon. Je sais ce que c'est que d'être jugé pour ses habitudes non conformistes.

Néanmoins, j'anticipe là une source de friction entre nous.

Car vous savez ce que je pense de la religion en général.

Plus particulièrement, je garde un mauvais souvenir des frictions qui naissaient régulièrement entre Lolita et moi justement à propos de ce même sujet.

Mais je reconnais bien là ma mauvaise habitude de courir au devant des problèmes. Je ne la connais tout simplement pas encore suffisamment pour savoir comment elle vit son implication religieuse, et comment nos divergences fondamentales d'opinion sur le sujet pourraient nuire à une éventuelle relation entre nous.

Ce matin, alors que je jasais avec elle, elle me semblait tout particulièrement douce et jolie. Je sais que mes pensées sont monopolisées ces temps-ci par la collègue avec qui je m'entend si bien. Mais néanmoins, je crois que cette nouvelle collègue mérite au moins que je lui donne une chance, que je lui ouvre la porte, histoire de voir où cela va nous mener.


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