30 juillet 2002

Il s'en est passé des choses ces derniers jours !

Allez, je vous raconte.

D'abord dimanche soir. Je sortais nonchalamment de la salle de bain, mais pour une raison que j'ignore (l'âge, peut-être...), j'ai "raté" la sortie et je me suis précipité dans le cadre de porte. La partie de mon corps qui l'a percuté le plus violemment est le petit orteil de mon pied droit. J'ai entendu un craquement sec, comme un crayon de bois qu'on casse, alors après avoir lancé quelques jurons de circonstances, je me suis exclamé: "Merde ! Je viens de casser mon cadre de porte !". Après avoir rallumé la lumière, l'examen dudit cadre de porte a pourtant révélé qu'il était absolument intact.

"Mais alors", que je me suis dit, "qu'est-ce qui a émis ce craquement sec ?".

Un coup d'oeil à mon pied m'a donné la réponse: c'était le son que font tous les ligaments d'un petit orteil qui se déchirent.

Ce matin, quelques jours plus tard donc, il y a une nette amélioration. Sa couleur est passé du bleu-mauve au rouge vin, et il a beaucoup désenflé, il n'est plus que deux fois plus gros que la normale.

Mais ce n'est pas grave, et c'est étonnant à quel point il ne m'handicape pas. Finalement, on se sert très peu de son petit orteil lorsqu'on marche dans des sandales sur une surface plane. Alors je ne boite même pas. Pas sûr que je pourrais rentrer mon pied dans une botte et partir en randonnée, mais bon, la semaine ne fait que commencer. Les choses ont le temps de se replacer d'ici la fin de semaine.

Mais ce n'est pas mon seul déboire.

Vendredi passé, alors que je jasais avec ma nouvelle collègue, un gars qui nous entendait parler de mon nouveau radio d'auto m'a raconté qu'il lui était arrivé la même chose que moi quelques jours auparavant, à savoir qu'il s'était fait défoncé sa voiture et voler son système de son.

Hier soir, en partant du travail, je me suis aperçu que ma portière ne s'ouvrait plus de l'extérieur, même déverrouillée. Merde, me dis-je, un autre problème. Je me suis tout simplement dit que je prendrais une heure ou deux pour réparer ça dans les prochains jours.

Et bien figurez-vous donc qu'aujourd'hui, ce gars qui s'est fait voler est venu me voir et m'a demander la description de ma voiture. C'est alors qu'il m'a dit qu'il avait surpris hier un mec en train de bizouner sur ma serrure de portière. En l'entendant arriver, le mec s'était enfuit à bord d'une automobile dont il a heureusement eu le temps de prendre la description et de noter le numéro d'immatriculation. Ça veut dire que depuis la dernière fois qu'il m'avait volé, ce mec surveillait régulièrement ma voiture jusqu'à ce que je m'achète un nouveau radio. Un de mes collègues m'a d'ailleurs dit qu'une fille à l'étage au dessus s'est fait faire le même coup le mois passé.

Ce soir, en arrivant du travail, j'ai pris une demi-heure environ pour réparer ma portière. J'ai pu voir en détail ce que le mec avait essayé de faire. Il avait introduit une lame longue et mince sous ma poignée de porte et avait essayé d'atteindre la tige verticale qui contrôle le mécanisme de verrouillage. Mais il n'avait réussit qu'à détacher la mauvaise tige, celle qui contrôle l'ouverture de la poignée, ce qui fait que même déverrouillée, la porte ne pouvait plus s'ouvrir de l'extérieur. Il n'avait pas fait trop de dommage finalement. Je n'ai eu qu'à rattacher la tige d'ouverture sur la poignée. Puis, avec un maillet en bois, j'ai réparé du mieux que j'ai pu le métal qu'il avait tordu sous la poignée. Ce n'est pas parfait comme réparation, mais ça ne parait pas beaucoup si on ne sait pas quoi regarder.

Non seulement ce chien sale est vraiment chiant, mais en plus c'est un amateur.

Comme mon collègue a transmis son signalement ainsi que les renseignements sur sa voiture à la police, j'ose espérer que son arrestation n'est plus qu'une question de temps et qu'on va pouvoir enfin recommencer à relaxer sans penser tout le temps à nos voitures. Mais peut-être que je suis trop optimiste.

Mais il semble y avoir un certain équilibre dans l'univers car j'ai aussi quelques bonnes nouvelles. D'abord, c'est maintenant officiel, ma nouvelle collègue vient chez moi vendredi soir prochain pour faire du canot, mais surtout pour avoir l'opportunité de nous voir en dehors du travail et faire plus ample connaissance. Je ne veux me faire absolument aucune illusion quand à ce rendez-vous, et même que je vais essayer de ne plus y penser d'ici là.

Ensuite, ce soir, juste après être arrivé chez moi, je me suis habillé en tenue plus légère, j'ai pris mes outils et je suis sorti réparer ma voiture, comme je le disais plus haut. En ouvrant la porte pour sortir, j'ai vu une très jolie demoiselle (mais alors là vraiment très jolie), arriver juste en face de moi. Elle revenait tout juste d'être allée voir dans ma cour. Elle m'a sourit et m'a demandé: "Excuses-moi, est-ce que c'est bien ici que xxxxx habite ?"

- J'en serais très surpris, lui ai-je répondu en lui rendant son sourire, car ce nom ne me dit absolument rien.

Elle me demanda alors:

- C'est bien le numéro n ici ?

- Non, ici c'est le n-2. Le numéro n c'est juste à côté, le dis-je en pointant la maison de mes voisins.

- Ah bon, alors c'est mon erreur, mille excuses, désolée de t'avoir dérangé, dit-elle en tournant les talons.

- J'aurais facilement pu imaginer pire façon de me faire déranger, lui rétorquai-je.

Elle se retourna pour m'offrir un dernier sourire...

Vous vous imaginez ce qui serait arrivé si je m'en étais tenu à ma routine habituelle et que j'avais décidé de faire ma saucette dans le lac en revenant du travail comme toutes les fois où la température le permet ? En sortant de la maison, la demoiselle en question serait arrivée face à face avec moi, flambant nu. Je me demande quelle aurait été sa réaction...


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