7 juin 2002

La vague de froid des derniers jours m'a fait un peu peur. Quelque chose de semblable est déjà arrivé il y a quelques années. Les grenouilles avaient presque complètement cessé de chanter, et n'avait jamais recommencé, même après le retour des nuits chaudes.

Il y a quelques jours leurs chants ont effectivement diminué. Mais depuis hier soir ils ont repris de plus belles. Alors il semblerait que cette année j'aurai la chance de les apprécier encore quelques semaines.

Et puis une nuit cette semaine, j'ai entendu un huard chanter. Il y aura donc un couple qui, vraisemblablement, va élire domicile sur mon lac cette années encore. Chouette.


J'ai mal partout. Aux dos, aux jambes, aux coudes. Je me suis esquinté une bonne partie de l'après-midi sur ma chère tondeuse qui m'a fait quelques misères. Au début je croyais simplement que c'était un problème d'essence contaminée, mais après avoir fait tout ce qui est nécessaire pour régler le problème, j'ai dû me rendre à l'évidence que j'étais dans les patates. Je n'ai pas pu finir de tondre ma pelouse d'ailleurs. Mon moteur coupait à tout bout de champs, si bien que je devais redémarrer ma tondeuse à tout les trois ou quatre mètres. C'en était vraiment rendu ridicule.

Je crois que le problème vient de l'arrivée d'essence. Le fond de mon réservoir est rempli de rouille et cela a dû obstruer les conduits. Va falloir que je répare ça dès que j'aurai le temps.

Et puis je suis litéralement couvert de piqûres de mouches noires. Pas de doutes, les sales bêtes ont définitivement fait leur apparition cette année. Je dois avoir au moins une centaine de piqûres sur la poitrine, le cou et les avant-bras. Et ça c'est sans compter le dos, et aussi le cuir chevelu, où les piqûres sont cachées par mes cheveux. Mais néanmoins, je les sens très bien...

Une question: suis-je la seule personne au monde qui vive dans un état quasi-permanent de culpabilité ? Il semble que je ne sois jamais capable de profiter pleinement d'un moment de détente, car je ne peux jamais me sortir de la tête qu'il me reste toujours une tâche à accomplir. Ces temps-ci, c'est mon ramassage de feuilles, mon sauna qui n'est même pas encore commencé, ma vaisselle à laver, ma salle de bain qui est dégueulasse, etc. Mais d'aussi longtemps que je me rappelle, il me semble que j'ai toujours été ainsi. Mon sens des responsabilités hypertrophié m'empêche littéralement de jouir de la vie. Pas étonnant que je sois profondément allergique à toute forme de responsabilité ou d'obligation supplémentaire, je suis déjà à la limite de l'overdose.

N'empêche que c'est vraiment, vraiment chiant de vivre ainsi.


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