9 juin 2002

J'ai passé une journée comme je les aime aujourd'hui, même si c'était trop court. C'est toujours trop peu, trop court.

Mon ami d'enfance, sa copine et moi avons fait une petite randonnée de quelques kilomètres dans mon coin. C'était bon d'enfin pourvoir marcher dans un sentier rempli de verdure et de bonnes odeurs printanières, de s'extasier devant toutes les petites plantes, les arbres et arbustes tortueux, de lire l'histoire de chaque souche et de chaque tronc abattu. C'était encore mieux de pouvoir partager tout ça avec des gens qui partagent la même passion. Les moustiques étaient présents, bien sûr, mais finalement ils ne constituaient qu'une irritation mineure.

Terminés l'après-midi à placoter devant un bon verre de porto. Moi et mon ami d'enfance avons mis sa copine aux faites de nos aventures passées, de nos premières expériences de plein air et des différentes anecdotes qui ont agrémenté nos voyages ensemble. Elle est maintenant beaucoup plus détendue et ouverte avec moi, ce qui est bien.

C'est après avoir exposé mes différents projets de rénovation de ma maison, incluant mon sauna, que la conversation a bifurqué vers le nudisme. Même si mon ami d'enfance a toujours accepté (ou plutôt toléré) ce mode de vie chez moi, il ne l'a jamais partagé. Mais sa copine a fait montre d'une grande curiosité. Loin d'être dérangée par mon discours, elle me posait au contraire beaucoup de questions et semblait sincèrement très intéressée par le sujet, cherchant vraiment à en savoir davantage et à comprendre ce que je pouvais retirer de ce mode de vie. De mon côté, j'ai fait de mon mieux pour dissiper les préjugés que la plupart des gens nourrissent sur le sujet, mais je lui ai fait comprendre que les mots sont tout simplement impuissants à expliquer le bien-être que cela peut procurer. Tout ce que j'ai pu faire, c'est de lui raconter mes principales expériences dans le domaine et d'essayer de lui expliquer de mon mieux les sensations que cela me permet de vivre en établissant des points de comparaison avec des expériences qui lui seraient plus familières. Pas facile tout ça. C'est comme essayer d'expliquer les couleurs à un daltonien. Mais bon. Si j'ai pu au moins dissiper certain de ses préjugés et briser la méfiance que la plupart des gens ressentent envers cette drôle de race qui préfèrent ne pas porter de vêtement, ce sera toujours ça de gagner.

La bouteille de porto n'étant pas finie, nous nous sommes quittés en nous promettant de nous retrouver tous les trois ensemble un de ces soirs, accompagnés cette fois des albums photo de nos différentes aventures.


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