15 juin 2002

J'ai pris congé jeudi après-midi et vendredi toute la journée. J'ai profité de ce jour et demi surtout pour me faire bronzer et faire quelques travaux autour de la maison. Ce beau temps est arrivé pile d'ailleurs, car je sortais d'une réunion assez houleuse avec mon patron. Même si ça sent la soupe chaude depuis un certain temps (plusieurs mois en fait), cette réunion m'a confirmé que de toute évidence, nos visions respectives de l'avenir de l'organisation commencent à diverger de plus en plus. Je ne voulais pas en arriver là, mais malheureusement, cela ne dépend pas que de moi, et j'en suis venu au point qu'après dix-sept ans de carrière dans cette boîte, il va bien falloir que je commence à envisager la possibilité de regarder si j'ai des options ailleurs. Et ça me fait chier, mais alors là vraiment chier, car notre équipe a reçu cette année un trophée pour la plus grande satisfaction de la clientèle, et ce dans tout le ministère. Et nous avons atteint ce but en étant toujours proche de nos clients, en faisant tout notre possible pour empêcher la bureaucratie de nous éloigner d'eux. Je travaille dans une boîte de près de deux cents personnes, et je connais chacun d'eux par leur prénom. Je peux vous dire à quel corps d'emploi ils appartiennent, dans quelle équipe ils sont et sur quel projet ils travaillent. Et il en est de même de tous les membres de mon équipe. C'est ce genre de relation directe avec la clientèle qui donne des résultats. C'est quelque chose qu'aucune procédure administrative, aucun système de gestion et de suivi des demandes, aucune base de donnée ne réussira à remplacer.

Mais bon. Je suis trop idéaliste. C'est déjà un miracle que nous ayons réussi à maintenir si longtemps notre façon de faire, surtout dans un contexte gouvernemental.

Comme vous vous en doutez, ça m'affecte beaucoup. Je prend à coeur mon travail, et encore plus la latitude dont j'ai besoin pour bien le faire. Et j'aime cette boîte, j'aime ceux qui y travaillent et j'envisageais la possibilité d'y finir ma carrière.

Mais il semble que ce soit de moins en moins possible maintenant.

Tout ça pour dire qu'après cette réunion, il était sans doute mieux que mon patron et moi ne nous voyons pas pour quelques jours.

Enfin. La solitude m'a fait du bien. Pour une rare fois.

Oh, en passant, vous savez pas la meilleure ? Figurez-vous donc qu'un lecteur dont je n'avais jamais entendu parler m'a confié qu'il trouvait "chiant" mes histoires d'oiseaux et de nature. Ceci aurait été, en soit, une critique tout à fait légitime de mes écrits (ne dit-on pas qu'un diariste doit s'attendre à recevoir la critique ?), s'il n'y avait ajouté, dans le seul et unique but de blesser, de faire du mal, que j'étais "trop ennuyant" pour jamais arriver à trouver chaussure à mon pied...

Alors écoutes-moi bien, cher lecteur: Moi, ce que je trouve chiant, c'est que des petits cons dans ton genre prennent la peine de gaspiller leur précieux temps à envoyer des courriels purement blessants à l'auteur d'un site qu'ils trouvent chiant, mais que, pour une raison obscure (mais certainement en rapport avec leur manque de maturité et/ou d'intelligence, sinon les deux) ils s'obstinent à lire quand même. Reality check: Figures-toi donc qu'il existe sur cette planète des gens qui n'ont pas les mêmes passions et intérêts que toi. Oui oui, je te le jure, c'est pas juste moi qui le dit, demandes à d'autres.

Et te donnes pas la peine de me répondre, car tu te doutes déjà de ce que j'ai fait de ton adresse de courriel, dont le choix, d'ailleurs, en dit long sur ton quotient intellectuel, pauvre taré...

Et pour ceux qui auront tendance à me faire savoir que je n'aurais peut-être pas dû prendre du temps pour rétorquer à un imbécile qui n'en vaut très certainement pas la peine, je répondrai que vous avez probablement raison. Mais ce n'est pas grave; ça défoule et ça fait du bien... ;-)


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