25 mars 2002

Quand la recherche du bonheur et la recherche de la vérité deviennent incompatibles, que choisi-t-on ?

C'est malsain de penser comme ça.

Comme si nous vivions dans un monde si pourri qu'il faut absolument être inconscient pour s'y épanouir et y être heureux.

Notre monde n'est pas un monde idéal, c'est vrai. Mais c'est une piètre excuse que de ce servir de ce fait pour justifier un mal de vivre. Plutôt blâmer l'Univers tout entier que d'accepter la responsabilité de sa propre incapacité à se réaliser soi-même.

N'empêche que c'est désespérément décourageant d'être malheureux et de se voir entouré de tant de gens pour lesquels le bonheur semble si facile. Épuisant de toujours devoir combattre pour repousser le profond sentiment d'injustice que l'on ressent chaque fois qu'on constate que beaucoup de personnes sont nées avec le gène du bonheur, et que ce n'est pas notre cas.

Il y a une chose qui me dépasse complètement par contre. Et c'est de voir comment tant de personnes, à l'encontre du plus élémentaire bon sens, réussissent à apprendre à aimer ce putain d'hiver de MERDE !

Cela fait deux fois en une semaine que j'aggrave ma blessure au coude en me voyant obligé de pelleter cette putain de marde blanche sous peine de ne plus pouvoir sortir de mon entrée. Printemps ? Laissez-moi rire...

HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HA HAAAAAAAAAAAAA ! !

Printemps mon cul ! Ici, la hauteur de neige sur ma galerie est le plus élevée qu'elle l'a été de tout l'hiver. On ne voit pas l'ombre du début de la moindre apparence de printemps par ici. Alors de grâce, abstenez-vous de me parler de printemps... Et la collègue avec qui je m'entend si bien qui me jouit presque dans la face en me racontant ses fins de semaine de ski de fond. J'ai vraiment hâte à cet été lorsque nous serons en période de canicule et que je lui parlerai de mes longs après-midi à me faire bronzer et à me baigner dans mon lac alors qu'elle n'aura d'autre choix que de se cacher à l'air climatisé pour échapper à cette chaleur qu'elle ne supporte pas. Douce vengeance...

Copine est partie passer la semaine dans les antilles. Elle ne voulait pas retourner à Cuba, puisqu'elle ne veut pas aller deux fois dans le même pays. Elle a bien essayé de me convaincre de partir avec elle, mais je m'y suis refusé. D'abord à cause de ma dent, mais aussi à cause du fait que je ne veux pas partir en voyage seul avec elle.

Une fin de semaine de quatre jours s'en vient. À part dimanche soir où j'irai souper chez mes parents, je la passerai seul. Complètement seul. C'est vraiment pas normal de vivre une vie comme ça.

Et vous savez pas la meilleure ? La météo annonce une autre tempête de neige pour demain et mercredi. Je crois que je vais aller me coucher tout de suite avant de me taper une autre dépression.


[jour précédent] [retour] [jour suivant]