8 septembre 2002
Pourquoi est-ce que c'est plus difficile ces jours-ci ?
Pourquoi est-ce que je sens ce soir le besoin de venir écrire ici, chose que je n'avais pas faite par besoin depuis bien des lunes ?
Pourquoi est-ce après une voyage d'où je ramène quand même plusieurs bons souvenirs, après une semaine de repos et de temps magnifique, après une rare journée passée du matin au soir en compagnie de Lola, et la veille du jour où se terminent mes vacances et où je vais enfin revoir la collègue avec qui je m'entend si bien, que je dois faire tant d'effort pour ne pas céder à la panique et sombrer dans l'angoisse ?
Pourtant, ce n'est pas la pleine lune.
Pourtant, la nuit est douce et chaude.
Pourtant, le ciel est parsemé d'étoiles.
Qu'est ce qui fait le plus mal ? Être privé de chocolat pour le reste de ses jours, ou en avoir des tonnes à manger mais réaliser qu'il n'a plus aucune saveur, qu'il n'en aura peut-être plus jamais ?
Une partie de moi m'échappe, encore et encore. Une partie trop importante pour que je puisse me convaincre de simplement l'ignorer et me contenter du reste de ma vie qui est si parfait.
Ma vie ne sera jamais complète sans cette partie de moi. Sans elle, ma vie ne sera jamais rien d'autre qu'un exercice futile et vain, pour lequel je n'aurai jamais une seconde chance.
Comment sculpter un éléphant de bois ? Facile, répondra l'artiste: Prenez un bloc de bois, et à l'aide d'un ciseau et d'un maillet, enlevez tout ce qui n'est pas dans un éléphant.
Dit comme ça, ça parait si simple.
Vous n'auriez pas une recette comme ça pour ma vie ? Le gros du travail resterait encore à faire, mais je saurais au moins par où commencer.