1 août 2003

Plusieurs petites nouvelles pour vous.

D'abord:

JE SUIS EN VACANCES !

Pour trois semaines. Enfin, deux maintenant. Ce qui m'amène au deuxième point.

Je viens de passer la dernière semaine en camping, en compagnie de Copine. C'était sa dernière semaine de vacance à elle. Nous sommes allé dans la réserve faunique de Mastigouche. J'y était déjà allé il y a cinq ans, seul. Une expérience que j'avais bien aimé, malgré la solitude.

Arrivé sur place nous avons demandé un site de camping en retrait. Et franchement, nous n'aurions pas pu mieux tomber. Sur le bord d'une rivière, avec un beau bassin profond pour nager et une nature magnifique. Seulement quelques emplacements de camping, assez espacés les uns des autres. Comme c'était en milieu de semaine, nous avons été totalement seuls. Aucun autre emplacement à part le nôtre n'a été occupé. Inutile de préciser que lorsque nous étions à notre site de camping, j'étais nu dès que la température le permettait, ce qui veut dire presque tout le temps car il faisait beau et chaud. Seule ombre au tableau: nous avons eu de la pluie le premier soir qui s'est étirée durant la nuit, ce qui fait que nous n'avons pu faire de feu car le bois mort était tout mouillé.

Parlant de nudité, j'ai été considérablement irrité par l'attitude de Copine. Pas parce qu'elle voulait ou ne voulait pas faire du nudisme avec moi, mais parce qu'elle avait encore les mêmes hésitations, les mêmes indécisions que quand je l'ai connu il y a plus de sept ans de cela. Je peux comprendre que les femmes qui décident d'essayer le nudisme pour la première fois puissent avoir quelques hésitations, mais d'habitude lorsqu'elles ont brisé la glace, c'est une question d'heures (et dans les pires cas, de jours), avant qu'elles soient tout à fait à l'aise avec ce mode de vie. Mais des années ? Je n'ai jamais vu ça avant. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai eu envie de simplement lui dire que la nudité n'est tout simplement pas pour elle et que vu qu'elle ne sera probablement jamais à l'aise là-dedans, elle serait aussi bien d'arrêter d'essayer. Pourtant, elle aime se baigner nue et se faire bronzer nue au soleil, elle me le répète souvent. De son propre aveux, elle trouve maintenant désagréable de porter un maillot.

Je ne comprend pas pourquoi son attitude m'horripile autant. Après tout, ça ne me regarde pas. Elle fait bien ce qu'elle veut, et je n'ai pas à porter sur mes épaules le poids de ses propres conflits intérieurs. Je crois que ce qui m'irrite le plus, c'est de voir qu'elle ne fait absolument aucun progrès, et ce depuis des années et des années. Copine a un grave problème d'estime de soi, très profondément ancré au fond d'elle. Et le fait qu'elle considère encore comme un drame et une catastrophe le fait d'être vue nue par des personnes autres que ses plus intimes ami(e)s est une conséquence directe de ce problème.

Mais bon. J'en révèle déjà trop à son sujet. En commençant ce journal, j'ai bien dit que je n'allais révéler à propos de mes amis que ce qui est pertinent à la compréhension de mon propre vécu que j'étale ici.

Dans l'ensemble, nous avons passé du très bon temps. Peu de randonnée, mais beaucoup d'exploration de la réserve, en prévision d'éventuelles visites futures. L'idéal serait de réunir un groupe d'amis suffisamment important pour monopoliser notre petit camping. En énumérant les connaissances que nous avons, Copine et moi en sommes arrivés à la conclusion que c'était impossible. Presque toutes les personnes qui pourraient partager cette activité avec nous sont maintenant mères et pères de bébés de moins de deux ans. Alors pour le camping rustique, oubliez ça...

Une fois de plus, l'inéluctable conclusion se révèle à moi: Je dois agrandir mon cercle d'amis.

Et pour finir: Je me suis enfin acheté un kayak ! C'est la collègue avec qui je m'entend si bien qui va être contente d'apprendre ça, ce qui sera fait dès qu'elle aura lu le courriel que je lui ai fait parvenir plus tôt.

Je suis allé inaugurer ma nouvelle acquisition tout à l'heure sur le lac. Avec le temps pourri des dernières semaines, je n'avais pas réalisé à quel point ça m'avait manqué. J'ai passé presque une demi-heure à proximité d'une des huttes de castor du côté du marais, à écouter toute l'activité qui s'y déroulait: les petits qui couinaient, le clapotis de l'eau alors que les parents arrivaient ou repartaient, et même le son du bois qu'on gruge avec deux bonnes paires d'incisives ! Pour ce qui est de l'insonorisation de leur hutte, on repassera...

J'ai hâte d'amener mon kayak sur tous les petits plans d'eau que je vois depuis des années mais que je n'ai pas encore eu le plaisir de parcourir. :-)


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