11 juillet 2003

Chaque fois que je prend des vacances, c'est la même chose. Pour moi, prendre une semaine de vacance équivaut à passer une semaine dans la solitude, à ne voir ni n'entendre personne que je connais. Ça m'affectait beaucoup par les années passées, mais cette fois ça m'affecte moins. Bien sûr, je ne saute pas au plafond, mais disons que cette année j'étais un peu plus préparé psychologiquement.

Je devais faire un tas de choses cette semaine. Naturellement, je n'en ai fait que le seizième environ. Mais soyons plus positif: J'ai finalement obtenu ma putain de porte de sauna ! Mais c'est fou comme ce vendeur de merde me fait chier. Quand je suis arrivé à leur magasin il n'était même pas au travail ! L'une des secrétaire a du le rejoindre au téléphone pour qu'il vienne. Mais je ne l'ai même pas attendu, car un autre vendeur, voyant que je tournais en rond, a dû finir par se sentir coupable et s'est occupé de moi même si ce n'était pas son département. Finalement j'ai eu la porte que je voulais le lendemain.

N'empêche que je saute de joie parce que je n'aurai plus jamais à faire affaire avec ces merdeux. Ça me coupe les bras de voir que des commerçants qui donnent un service aussi pourri réussissent à rester en affaire. Probablement parce que dans un bled perdu comme le mien, ils n'ont aucune compétition.

Il me manque toujours mon bois de cèdre par contre. J'ai encore fait une demi-douzaine de magasins spécialisés. Bordel de merde, je ne demande pas la lune pourtant ! Je veux juste des planches de cèdre de l'ouest sans noeud en format de 1x4 ou de 1x6 de sept ou huit pieds de long. Chaque fois que je parle de ça à un vendeur, il me regarde comme si j'étais un mutant arrivé directement d'un univers parallèle. Et lorsque je m'enquéris d'un délais de commande, ils ne parlent pas de jours ni même de semaines, mais bien de mois !

Je crois que je n'aurai pas d'autre choix que de me taper un allez-retour dans la même journée à Montréal, chez Produits Forestiers Langevin. Ils ont tout, eux. Je vais appeler avant, bien sûr, mais je suis raisonnablement sûr de trouver ce que je veux.

C'est quand même pas si rare que ça, du cèdre de l'ouest, quand même. Tous les murs de la pièce de la piscine intérieure chez Nikita en sont couverts. Je lui ai demandé si je pouvais revenir chez elle avec une barre à clou, mais elle n'a pas voulu. Je me demande bien pourquoi...

La météo annonce de la flotte pour les deux prochains jours. Je me suis préparé psychologiquement pour l'opération grand ménage. Cette fois c'en est trop. Ma maison est tellement merdique que j'en ai honte. Je m'étais dit que je ferais le grand ménage lorsque mon sauna serait terminé, mais ça retarde tellement que c'en est rendu ridicule.

Mes prochaines semaines de vacances n'iront pas avant le mois d'août, période durant laquelle je devrai faire ma galerie sinon l'évaluateur municipal va m'arracher la tête. S'il me reste du temps, je retournerai peut-être à Lebel-sur-Quévillon voir le conjoint de ma collègue de travail qui m'attend à bras ouverts. Peut-être avec un kayak cette fois, si je ne branle pas trop.

Copine m'a beaucoup sollicité (pour ne pas dire harcelé) pour faire un voyage avec elle durant ses vacances. Je me sens ambivalent face à ça. De toute façon, j'ai mis les choses au clair ce soir, qu'elle ne compte pas trop sur moi. J'ai des responsabilités envers cette maison que j'ai trop négligé depuis les dix dernières années.

Je devrais arrêter de me mettre autant de pression et simplement me laisser vivre.

C'était si simple avec elle. Je vais peut-être la revoir lundi. Je crois que je nourris trop d'espoir pour quelque chose qui a peu de chance d'aboutir à quoi que ce soit.

Oh well...


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