11 mars 2003

Non, mes mains ne sont pas toujours aussi hideuses. Le ciment-sable est très abrasif. Il est aussi très caustique et corrosif. Mes doigts sont en plus si enflés que je peux à peine refermer ma main. Et vous savez quoi ? JE N'AI PAS ENCORE FINI ! Mais je ferai le reste du plancher de mon coin sauna et de mon coin douche avec des gants. Une bonne leçon d'apprise.

Même si j'ai passé la majeure partie de la journée d'hier dans mon sous-sol à faire de la maçonnerie, j'ai quand même trouver moyen de garder contact avec la nature qui m'entoure, un peu malgré moi je dois bien l'avouer. Entre autre, j'ai passé mon temps à sortir dehors pour repousser tous les pics du quartier qui semblaient se battre pour avoir ma maison sur leur territoire respectif. Comme les batailles de territoire entre pics consistent à faire le plus de bruit possible pour intimider les rivaux, et que frapper sur une maison fait beaucoup plus de bruit que frapper sur un arbre, et bien ils ne se gênaient pas. L'un de ces petits abrutis s'est même frappé si fort dans une de mes fenêtres que je l'ai entendu malgré mes protecteurs auditifs. Bien sûr, avant de sortir dehors je ne savais pas qu'il s'agissait d'un pic; cela pouvait être n'importe quel oiseau et je me disais qu'il ne pouvait pas avoir survécu à un tel impact. Mais évidemment, si il y a une chose qui caractérise les pics, c'est qu'ils ont une tête litéralement blindée et à l'épreuve des chocs, et en effet le petit oiseau semblait un peu sonné, mais sans plus.

Après quelques minutes pour récupérer sur mon boyaux d'arrosage, il a finalement pris son envol pour disparaître derrière les arbres. Je crois qu'au moins ce pic là a appris la leçon et ne viendra plus cogner sur ma maison...

Et que dire de ce magnifique balbuzard qui a choisi le grand arbre de mes voisins comme point d'observation une bonne partie de l'avant-midi. J'espère que cette fois, contrairement à l'an passé, il choisira de nicher autour du lac. Ce serait bien d'assister à ses plongeons spectaculaires cet été.

Veuillez m'excuser pour la qualité de la photo, mais j'ai du utiliser mon zoom numérique au maximum.

Tôt ce matin, à ma grande joie, j'ai entendu pour la première fois le cri d'un huard. Pour une des premières fois depuis que j'habite ici, ce n'était pas un cri langoureux, ou le cri de trémolo qu'ils émettent lorsqu'ils sont inquiets, mais bien le cri territorial que le mâle lance lorsqu'il tente d'intimider un autre mâle qui essaie de réquisitionner le même lac.

J'en ai eu confirmation cet après-midi, Alors que je faisais du canot sur le lac (l'état de ma main ne me permettait vraiment pas de travailler encore avec du ciment, même avec des gants). Un magnifique huard flottait sur l'eau, relativement près de nous, lorsque nous avons entendu le cri territorial d'un autre huard provenant de l'autre côté du lac. Nous avons alors aperçu, à la surface de l'eau dans la direction d'où venait le cri, un autre couple de ces magnifiques oiseaux. Il y a donc effectivement deux couples qui se battent pour le même lac, ce qui veux dire que je devrait entendre encore les cris territoriaux pendant plusieurs jours.

La saison commence en retard cette année, mais elle s'annonce très intéressante. :-)


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