11 mars 2003

Je suis d'une humeur massacrante depuis quelques semaines. Tout, absolument tout, me tombe sur les nerfs. Et surtout l'hiver. Nous sommes presque à la mi-mars, bordel de merde, et il est tombé plus de cette putain de marde blanche depuis le début du mois que de tout l'hiver avant ça. Et dès qu'il cesse de neiger, le mercure plonge immédiatement à des températures inhumaines. Et ça, c'est sans compter les saletés de vents et de poudrerie qui ne démordent pas.

En tout cas, la maudite bebite à poil de marmotte ne s'est pas trompée cette année.

Et puis tout m'exaspère. Les gens conduisent comme des imbéciles sur la route, mes stupides voisins n'arrêtent pas de stationner leur voiture dans la rue, même si c'est interdit, de sorte que la déneigeuse doit faire un grand détour, juste devant mon entrée, ce qui me fait un remblais plus large de plusieurs mètres à pelleter.

Et pour couronner le tout, j'ai toutes sortes de petits problèmes de santé qui me rendent furieux. Comprenez moi bien: Je suis habituellement en bonne santé. Et je n'aime pas que ma condition physique me préoccupe continuellement. J'ai encore des palpitations cardiaques, qui finissent par devenir exaspérantes, dès que je me sens un peu plus nerveux ou anxieux que d'habitude. La semaine dernière, j'ai pris deux tasses de thé dans une même journée. Bien mal m'en pris. Je me suis senti comme si on m'injectait de la caféine en intraveineuse pendant vingt-quatre heures.

Et pour couronner le tout, j'ai su par l'intermédiaire de Jeune Lectrice que je ne reçois pas certains courriels tout à fait légitimes à cause de mon filtre à pourriel. J'ai effectivement retrouver le message qu'elle m'avait envoyé dans mon dossier d'éléments indésirables ! Et comme il y a belle lurette que je ne consulte plus ce dossier et que je laisse les messages s'éliminer d'eux-mêmes au fil du temps, je me demande maintenant combien de messages légitimes de lecteurs et lectrices ne me sont jamais parvenus.

Et c'est pas fini ! Je ne voyais plus la nouvelle collègue depuis quelques jours. Comme je suis responsable du réseau, son patron m'a finalement informé que son contrat était terminé et qu'elle ne travaillait plus au bureau. Alors elle est partie comme ça, sans que je le sache, sans que je puisse lui dire au revoir, peut-être prendre ses coordonnées. Je n'ai ni son adresse, ni son numéro de téléphone, ni même son adresse de courriel si elle en possède une.

Alors les chances sont que je n'entendrai plus jamais parlé d'elle...

Heureusement, la collègue avec qui je m'entend si bien apporte toujours un peu de soleil à la grisaille de mes jours.

J'ai juste besoin de finir mon putain de sauna et de voir fondre cette saloperie de marde blanche.

Je suis un signe de feu. Je carbure au soleil et à la chaleur. Et ils se font trop attendre à mon goût.


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