29 novembre 2003
Les choses ne vont pas aller en s'améliorant au travail à moyen terme, et j'en ai eu confirmation plus que jamais cette semaine. Une fois de plus j'ai eu la preuve que nos directeurs ne sont que de petits chieux carriéristes qui préfèrent ne pas se mettre leurs supérieurs à dos plutôt que de faire leur travail. Mais que voulez-vous. On me dit que c'est partout comme ça au gouvernement.
Le matin de mon anniversaire, j'avais fait de mauvais rêves toute la nuit et je n'étais vraiment pas de bonne humeur. La veille, mon amie d'enfance m'avait réservé mon heure du midi pour que nous allions dîner ensemble, mais dans l'état où j'étais ce matin là j'avais juste envie d'être seul et de ne pas parler à personne, et je percevais maintenant cette invitation comme une corvée, comme un boulet à mon pied.
Le hasard a voulu que je croise la collègue avec qui je m'entend si bien et que nous nous lancions encore dans une de nos traditionnelles conversations de corridor.
Ça n'a pris que quelques minutes, et elle a balayé mon humeur sombre d'un revers de la main. Même après trois ans, la complicité que nous partageons me surprend encore.
N'empêche que je ne peux pas compter tout le temps sur elle pour régler mes problèmes d'humeur, dont les causes ne sont pas un mystère. D'abord, c'est l'automne, les jours sont courts, et je ne peux rien changer à ça. Ensuite, je suis globalement en mauvaise forme. Je suis trop sédentaire, j'ai un sommeil léger et pas très réparateur, je vis isolé de tous depuis plus d'un an à cause de ce maudit sauna qui n'en finit plus de finir, et pour couronner le tout l'atmosphère de travail ne cesse de se détériorer depuis des mois. Il y a des choses sur lesquelles j'ai un certain contrôle, et je dois trouver en moi la force et la motivation de les affronter. Quand au reste, et bien je n'ai qu'à baisser la tête, me protéger du mieux que je peux, et foncer dans le tas pour passer au travers.
Je crois que mes vacances des fêtes seront particulièrement appréciées cette année.