11 janvier 2005
L'étiquette voudrait que je profite de ce premier billet de 2005 pour vous souhaiter à tous une bonne et heureuse année, mais compte tenu de la manière dont la dernière année s'est terminée et dont la nouvelle a commencé, ce serait plutôt de mauvais goût...
J'espère simplement qu'aucun d'entre vous ne connaissait quelqu'un qui fut victime du tsunami en Asie du sud est, ou soit en train de se morfondre en attendant des nouvelles d'un proche qui n'a pas donné signe de vie depuis cette terrible tragédie.
Tsunami. Beaucoup de mes collègues de travail ne connaissaient même pas ce mot. Pourtant, le sujet a été largement abordé dans de multiples documentaires depuis de nombreuses années. Mais les gens en général n'écoutent pas les documentaires. La connaissance de leur planète, du monde dans lequel ils évoluent chaque jour, et de l'univers qui les entoure ne les intéressent tout simplement pas. Tout ce qui les intéresse, ce sont les prochaines auditions de Star Académie, ou le prix des choux de Bruxelles chez IGA cette semaine.
On dit que la curiosité et la recherche de la connaissance sont l'apanache de l'humanité. Mais ce n'est vrai que pour une minorité d'entre eux, cette minorité qui font vraiment évoluer cette race, et qui doivent en plus en traîner la masse béate et inerte comme un boulet.
Cette tragédie a frappé toute la terre. Tout le monde connaît le mot tsunami maintenant. Tout le monde sait de quoi notre planète est capable. Tout le monde devrait maintenant comprendre que l'existence ne se limite pas qu'aux quelques misérables décennies qu'ils passeront sur cette terre. Des catastrophes naturelles encore pire que celle-là se sont produites des milliers de fois, depuis des centaines de millions d'années, et elles se produiront encore.
J'espère que l'humanité apprendra de cette leçon d'humilité. J'espère que les gens de tous les coins du monde comprendront que, pour cette planète, nous ne sommes rien. Rien du tout.
Tout juste une démangeaison. Et ce jour là, notre planète s'est grattée. Prions pour que nous ne devenions jamais une véritable nuisance à ses yeux. Dieu seul sait alors ce qui nous arrivera.