1 mai 2006

Je viens de faire une gaffe. Une grosse gaffe. Une énorme bourde.

Enfin, c'est pas si pire que ça. Bon, je m'explique.

Ayant subitement décidé ces jours-ci de faire un bon ménage dans la pile de paperasse qui s'empilait sur ma table depuis des années, il a bien fallu que je descende au sous-sol pour aller dans mon classeur et en sortir tous mes dossiers.

Une fois mon ménage terminé, je suis redescendu dans mon sous-sol pour reclasser mes dossiers. Et là, je me suis mis à regarder mon sous-sol. Mon fameux sous-sol. Il faut comprendre que je n'ai jamais habité ce plancher de ma maison depuis que j'y habite. Je n'y vais que pour faire le lavage ou utiliser mon sauna. Donc, ma grande salle de séjour au sous-sol m'a ni plus ni moins servi de fourre-tout depuis quatorze ans. Et même si je ne suis pas un gars matérialiste qui n'a pas l'habitude d'accumuler beaucoup de biens, il n'en demeure pas moins que quatorze ans à foutre dans une pièce toutes les choses dont on ne sait plus quoi faire ou qu'on ne sait pas où classer, ça finit par faire beaucoup de choses.

Bref, c'est le bordel.

Et en regardant ce bordel, je me suis dis que d'ici trois ou quatre ans, je devrai l'avoir vidé au complet, car il ne peut rien rester de tout ça si je veux louer la maison. Il est bien sûr hors de question que j'apporte tout ça à ma nouvelle demeure. Peu importe où mon regard se posait, je voyais quelque chose que je pouvais jeter, mais aussi quelque chose dont je ne sais tout simplement pas quoi faire. Et lentement mais sûrement, ce sentiment d'être complètement dépassé par les évènement m'envahissait.

En fait, j'ai fait ce qu'il ne faut jamais faire: j'ai essayé d'envisager tout le travail que j'ai à faire sur la maison dans les prochaines années. Et en ce moment, je me sens totalement envahi par un immense sentiment de dépassement et d'impuissance.

Mais heureusement, je sais aussi que c'est un sentiment temporaire et que ça va passer bientôt. C'est la même chose que quand on entreprend une longue randonné, ou une tâche de longue durée: il faut y aller une étape à la fois, et ne jamais voir plus loin que l'étape suivante. Pour cet été par exemple, je me suis fixé deux objectifs: terminer ma galerie, et refaire ma toiture. Et je ne veux même pas penser à ce que je pourrais faire cet hiver ou les années suivantes; on verra ça quand l'été sera fini.


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