9 septembre 2006

Bon. Il m'est encore arrivé une connerie qui n'arrive qu'à moi.

J'ai un cactus sur mon bureau, juste sur le bord de la fenêtre. Il est rendu gros, mon cactus. Il a poussé avec les années. Mais son pot, lui, n'a pas grossi. Ce matin, j'étais assis devant mon ordinateur, en train de lire mes courriels, quand tout à coup, mon cactus a décidé que son centre de gravité était trop haut.

Non, il ne m'est pas tombé dessus. Il est tombé de côté. Sauf que, que fait-on, de façon totalement automatique et irréfléchie, quand on voit du coin de l'oeil un objet qui se met à tomber juste à côté de nous ?

On l'attrape, bien sûr. Avec sa main. Un cactus.

J'ai passé au moins une demi-heure, avec un coupe-ongle et une pince à épiler, à me chirurgicaliser la main gauche pour en retirer toutes les épines de cactus. Il n'en reste plus qu'une, une petite pointe cassée dans mon index, que j'ai essayé de retirer en vain toute la journée. Alors ça va un peu plus mal pour taper ce soir, mais je me débrouille.

Quand au putain de cactus, et bien, va bien falloir que je le transplante dans un plus grand pot. Que voulez-vous, je ne suis tout de même pas pour garder rancune à une plante...

Dans un autre ordre d'idée complètement, c'était ma première semaine de travail aujourd'hui, après huit semaines de vacances. C'est drôle à quel point on se remet vite dans le "beat", comme si on n'était jamais parti.

C'est drôle aussi comme on se rend compte vite qu'on n'est pas plus motivé que quand on est parti. Et oui. Faut croire que j'ai perdu le feu sacré. L'informatique, ça ne m'intéresse plus autant qu'avant. Enfin, ce sont mes nouvelles tâches, alourdies par une quantité obscène de bureaucratie, qui ne m'intéressent plus. Si j'avais encore quinze ou vingt ans de vie professionnelle devant moi, ça serait probablement le bon moment pour moi de songer à "réorienter ma carrière", comme le ferait tout bon homme en crise de la quarantaine qui se respecte. Mais je n'ai pas l'intention de travailler encore assez d'années pour que ça en vaille la peine.

Au moins, j'ai fait beaucoup de social. Je me suis remis au fait des derniers évènements de l'été. Et franchement, j'ai été un peu déçu d'apprendre que, cette année, il ne s'est passé absolument rien de spécial durant l'été. Je n'ai pas encore parlé à la collègue avec qui je m'entend si bien, qui était en vacance cette semaine, mais je ne m'attend pas à ce qu'elle m'en apprenne beaucoup plus.

En tout cas, sans trop m'en rendre compte, mes vacances m'ont éclairci les esprits cet été. Je suis convaincu plus que jamais du genre de vie que j'ai envie de vivre maintenant. Et aussi du fait que je ne pourrai pas continuer à travailler plus de quatre ou cinq ans.


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