10 août 2007

J'ai pris ça relax aujourd'hui, une petite journée de travail. Je n'ai fait qu'une seule rangée de panneaux. J'avais une bonne excuse cependant: C'était la dernière. :)

Le travail le plus exigeant physiquement est terminé. Et je suis pas mal fier de moi, malgré les difficultés que j'ai rencontré. Il me reste maintenant à poser la membrane d'avant-toit, le papier goudronné, les solins et finalement les bardeaux proprement dit. Ce sera davantage long et ennuyeux que physiquement difficile. La précision sera de rigueur cependant si je ne veux pas que mon toit ait l'air d'avoir été fait par un amateur.

Je travaillais dans le haut du toit aujourd'hui, et mon point de vue élevé m'a permis de repérer un nid de merle dans un des arbres dans ma cour. Très haut perché, plus haut que ceux que j'ai déjà vu sur mon terrain par le passé. J'ai d'ailleurs été chanceux de le découvrir, j'étais un peu dans la lune et je regardais juste à la fourche des deux branches où le nid se trouve au moment précis où l'un des deux parents est venu s'y poser. Plus tard, alors que je faisais une pause, j'ai assisté au changement de la garde, alors que l'un des parents est venu relever l'autre sur le nid. Après avoir retourné les oeufs (du moins, c'est ce qu'il semblait faire de là où j'étais), il (elle ?) s'y est installé confortablement. Vu la période de l'année, c'est fort probablement la deuxième nichée de l'été. Les petits ne devraient pas tarder à éclore et, du haut du toit, je vais avoir un point de vue exceptionnel pour faire quelques photos.

D'ailleurs, j'y pense: De là-haut, je vais aussi avoir un point de vue exceptionnel pour observer les perséides pour les prochaines nuits.

Mais il y a un petit nuage dans mon ciel bleu cependant. Ces temps-ci, parce que les choses avancent dans ma vie et que je progresse sur bien des points, je n'ai jamais autant eu envie, à la fin d'une dure journée de travail, de partager tout ce que je vis et ressent avec quelqu'un. Et à chaque fois, je réalise cruellement que je n'ai personne. Du moins, personne que mes rêves et mes passions n'intéresse. À la fin de chaque journée, du haut de mon perchoir, je peux voir les gens rentrer du travail, aller retrouver leurs familles, être accueillis par une ou plusieurs personnes qui les aiment, parler de leur journée, de ce qu'ils ont fait, vus, et entendus.

Mais pas moi.

J'ai fait la paix avec la solitude. Mais ce n'est pas mon premier choix. Même si j'ai décidé de ne pas la laisser m'empêcher de réaliser mes rêves et mes projets, il n'en demeure pas moins qu'il y a des jours où elle est plus difficile à supporter que d'autres.

Il en sera toujours ainsi. Je me sentirai bien la plupart du temps. Mais il y aura toujours des jours comme ça. Parce que l'être humain n'est pas fait pour vivre seul. Ce n'est tout simplement pas dans sa nature. Et ça ne m'empêchera jamais de faire ce que je fais en ce moment même: jouir de la fraîcheur de la nuit, de la beauté du ciel étoilé, du chant des grillons.


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