2 septembre 2007

Demain est la dernière journée de mes vacances.

Cette nuit est la dernière nuit où je pourrai me coucher à n'importe quelle heure sans me préoccuper de l'heure où je devrai me lever le lendemain.

J'ai finalement terminé ma putain de toiture. La pose des bardeaux, à elle seule, a été aussi longue que toutes les autres étapes précédentes, incluant la démolition. Je commençais vraiment à en avoir marre à la fin. Mais j'ai fait une putain de belle job. Le test ultime viendra bien sûr lors des prochaines grosses précipitations. Mais j'ai confiance.

Ce travail de plusieurs semaines sur la toiture a eu un impact parfaitement mesurable sur ma condition physique. Je me sens généralement plus en forme, j'ai plus d'énergie, j'ai aussi perdu trois livres. C'est pas beaucoup, me direz-vous, mais c'est dans la bedaine que je les ai perdues et ça paraît. Ça a eu quelques petits effets secondaires rigolos. Entre autre, j'ai la peau du bout de l'index et de pouce de la main gauche qui a épaissi de façon significative. Pourquoi ? Tout simplement à cause de tous ces clous à toiture que j'ai ramassé et tenu avec ces deux doigts avant de les clouer. Je ne sais pas le nombre exact, mais j'avais acheté une première chaudière de 1800 clous galvanisés et je suis passé au travers au complet avant d'en entamer une deuxième. Aussi, durant les premiers jours, après quelques heures de clouages seulement, je commençais toujours à ressentir de la fatigue et des crampes dans les muscles de la main droite, et finir ma journée était toujours pénible. Vendredi, la dernière journée où j'ai travaillé sur ma toiture, ce marteau me semblait léger comme un jouet dans la main et je clouais allègrement et sans la moindre fatigue même à la fin de la journée.

Cette année, l'éventualité de mon retour au travail prochain ne se passe absolument pas comme par les années passées. Cette année, j'ai complètement décroché du bureau presque immédiatement après le début de mes vacances. Tout ce qui a trait au travail m'est complètement sorti de la tête, et je ne peux tout simplement pas vous décrire à quel point cela m'a fait du bien. Si, par les années passées, une certaine anticipation accompagnait habituellement l'idée de revoir bientôt les quelques collègues de travail que j'apprécie et de reprendre les rennes des quelques projets qui me tiennent à coeur, cette année, je ne ressens rien de tout ça. Pour être franc: le bureau, je l'ai au plus profond du rectum. Et si ce n'était que de moi, je ne remettrais plus les pieds dans cette bâtisse sans le moindre regret. Au fond de moi, je me sentais déjà comme si j'étais à ma retraite et l'idée de recommencer la routine du neuf à cinq à partir de mardi prochain me pue royalement au nez.

Je sens que la prochaine année va être longue. Très longue. Beaucoup plus longue et pénible que les précédentes.


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