12 juillet 2007

C'est fou comme je n'arrive pas à décrocher de la tyrannie de l'heure, malgré le fait que je sois en vacance. La seule période où j'ai vraiment cessé de regarder l'heure est la semaine passée, quand Lola et moi avons passé quelques jours en chalet. On se levait quand on se réveillait, on mangeait quand on avait faim, et on se couchait quand on ne tenait plus debout et qu'on n'avait plus rien à se dire.

C'était encore une fois une belle expérience. Une famille de lièvres venaient nous visiter chaque soirée. Ils étaient de toute évidence habitués à la présence humaine et vaquaient à leurs occupations, plus ou moins indifférents à notre présence. Ce qui m'émerveillait le plus, ce n'était pas les lièvres eux-mêmes, mais plutôt l'émerveillement de Lola face aux lièvres. Je ne me lasse tout simplement pas de la beauté de cette femme, autant celle de son corps que celle de son âme. Elle est vraiment un saphir parmi les saphirs, et je ne serai jamais assez reconnaissant envers la vie de l'avoir mise sur mon chemin.

Il n'a pas fait particulièrement beau. En fait, la température a été plutôt maussade depuis le début de mes vacances. Pas vraiment eu l'opportunité de refaire ma toiture car il a plu systématiquement au moins à tous les deux jours. Mais j'ai néanmoins réglé un tas de petites choses qui s'accumulaient depuis des lunes, et je me sens plus léger maintenant.

Deux jours seulement après mon billet du 27 juin, les marmottes ont disparu. Elles sont parties et je ne les ai plus revues. Même leur mère est partie quelques jours plus tard. Elle attendait probablement leur départ pour partir elle aussi se trouver un autre territoire.

Mais quelle ne fut pas ma surprise de voir réapparaître l'une d'elle dans ma cour il y a quelques jours. Apparemment, au moins l'une d'entre elle a décidé de reprendre possession de l'ancien territoire de leur mère. Elle a vite emménagé dans le trou dans ma cour et a commencé à l'aménager à son goût. Je l'ai vue aussi à quelques reprises utiliser l'ancien terrier sous la galerie de mes voisins, mais ça semble être plutôt occasionnel.

C'est fou comme elle a grandit. Sans être aussi grosse que sa mère, elle a au moins triplé de taille depuis la première fois où je l'ai vue. Elle serait sûrement capable de faire passer un mauvais quart d'heure à un chat maintenant. Et de plus, je m'inquiétais à tort de leur avoir enlever la peur de l'homme: elle est encore plus trouillarde que l'était sa mère. J'ai de la difficulté à l'observer maintenant car elle se précipite dans son trou même quand elle est au fond de la cour, et ce dès qu'elle entend simplement ma porte s'ouvrir.

Et puis j'ai été plutôt étonné de découvrir qu'un couple de quiscales avait fait leur nid dans l'un de mes arbres. En fait, c'est plutôt l'emplacement où ils l'ont construit qui m'a étonné: complètement dans le haut des ramures terminales. Peut-être est-ce toujours ainsi que les quiscales construisent leur nid, mais je trouve ça plutôt étonnant. Le nid ballotte au vent à la plus légère brise, j'en ai la nausée juste à le regarder. En fait, j'étais estomaqué ce matin de constater que les petits se trouvaient toujours dans le nid, malgré les orages d'hier soir. Je vous jure, durant les pires rafales, le nid devait s'incliner complètement à 90 degrés.

Mais bon. Je suppose qu'ils savent ce qu'ils font. Après tout, ils construisent des nids depuis des millions d'années.


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