20 juillet 2007

MA TOITURE EST UNE PUTAIN DE PASSOIRE !

J'ai passé tout l'après-midi d'hier sur ma toiture à obstruer avec du calfeutrant toutes les putains de petites fuites que je repérais sur et entre les bardeaux, sur les deux versants du toit, en prévision du déluge que la météo annonçait pour aujourd'hui. J'en avais le dos tout endolori ce matin. J'ai minutieusement examiné chaque rangée de bardeau, je calfeutrais dès que j'avais le moindre doute, je suis repassé plusieurs fois sur les endroits que je savais être problématiques. Tout ça parce que, depuis que mes vacances sont commencées, il n'y a pas eu deux putains de journées de suite sans précipitations, et que j'en ai besoin d'au moins quatre consécutives si je veux refaire ma toiture au complet.

Dire qu'il n'y a eu qu'une seule journée de pluie de tout le mois de mai... Mais je n'étais pas en vacances au mois de mai !!

Mais je n'ai que moi à blâmer dans tout ça. Il y a deux ans, lorsque j'ai pris mon premier été complet de vacance, il n'est pas tombé une putain de goutte d'eau de tout l'été. C'est à ce moment là que j'aurais dû refaire ma toiture. Mais noooooooonnnnnnnn. J'ai préféré procrastiner et faire le gros lézard au soleil de juin à septembre.

Tout ça pour dire que je croyais avoir fait une bonne job avec mon patchage d'hier. J'ai déchanté ce matin, en voyant encore une fois l'eau commencer à couler de mon cadre de fenêtre de chambre. Bordel de merde, j'ai dormi en camping dans des lean-to avec des toits en billots fendus recouverts de mousse qui fuyaient moins que ça !

Mon travail d'hier a quand même dû avoir un effet car ça a quand même pris une nuit entière de pluie avant que l'eau ne commence à couler. Mais ça ne s'est pas arrêté là ! En milieu d'avant-midi, j'entend l'eau se mettre à couler du cadre d'une de mes fenêtres du côté du lac, chose qui n'était jamais arrivée avant. Pourtant, j'avais été très minutieux sur cette partie de la toiture hier. Et c'est pas ça le pire. Un peu plus tard, l'eau s'est mise à couler de mon lustre de salle de bain (qui heureusement, se situe juste au dessus du lavabo), et aussi de la grille du ventilateur. De plus, je pouvais entendre des gouttes d'eau tomber dans l'un de mes murs intérieurs et se frapper sur une de mes boîtes électriques. Tout ça se trouvant juste au dessus de mon sauna, ça devait couler dans mes murs jusqu'au sous-sol car de l'intérieur du sauna, je pouvais aussi entendre des gouttes d'eau tomber derrière l'un des murs. J'ai été obligé de fermer tous les disjoncteurs électriques de ces secteurs avant qu'un court-circuit ne crisse le feu à toute la maison.

Quoi que dans le fond, un feu n'aurait pas eu vraiment l'opportunité de se propager avec ce  système de gicleurs que j'ai partout...

En après-midi, je suis monté dans l'entretoit pour aller voir ce qui se passait là. C'est alors que j'ai relaxé un peu en voyant que, finalement, je n'avais pas fait une si mauvaise job de calfeutrage que ça. Je pouvais voir clairement par la couleur du bois du contreplaqué et des chevrons les endroits où l'eau s'infiltrait abondamment avant. Cette fois, la grande majorité de ces points étaient complètement secs. Le problème ne venait que de quatre ou cinq endroits bien précis où l'eau rentrait autant que si je n'avais rien fait. Naturellement, l'eau s'accumulait sur le coupe-vapeur du plafond sous l'isolation en grande flaques qui, lorsqu'elles débordaient, se déversaient dans tous les trous qu'elles trouvaient dans le coupe-vapeur, à savoir les cadres de fenêtres, les boîtes électriques des luminaires, la grille du ventilateur, etc. Mes réparations d'hier n'ont fait que ralentir le processus, car ces flaques d'eaux se remplissaient moins vite (ce qui explique pourquoi ça a pris toute la nuit avant que l'eau ne se mette à couler). Mais une fois pleines, bien sûr, elles débordaient autant qu'avant.

Tant qu'à être dans l'entretoit, j'en ai profité pour aller voir si je ne pourrais pas repérer le nid que les étourneaux ont commencé à construire, pour finalement l'abandonner, du côté où ma soffite a été enlevée. J'ai été très surpris de trouver non pas un, mais bien trois nids, l'un à côté de l'autre, reposant sur la laine minérale le long du bord du toit. En les observant bien, j'ai pu en conclure que les nids n'ont jamais été utilisés. De plus, ils semblaient tous avoir été abandonnés en pleine construction. En y pensant bien, l'explication n'était pas difficile à trouver: les particules de laine de verre qui forment l'isolation du plafond flottent partout dans l'entretoit et sont très irritantes pour la peau et les voies respiratoires. Moi-même je ne monte jamais dans l'entretoit sans une salopette qui me recouvre de la tête au pied, plus des gants, un masque et des lunettes de protection. Et même là ces putains de particules trouvent le moyen de s'infiltrer quand même. Là, par exemple, j'ai plein de démangeaisons au niveau des poignets et des chevilles, et ça va durer plusieurs jours.

Alors les petits oiseaux, se sentant irrités en construisant leur nid, devaient abandonner l'emplacement pour recommencer quelques mètres à côté, sans comprendre que leurs problèmes étaient causés par l'isolation qui est partout. Finalement, après trois tentatives, ils ont abandonné complètement ma toiture pour s'en aller ailleurs.

Ça doit aussi expliquer pourquoi aucun petit animal, rongeur ou autre, ne vient s'installer dans mon entretoit, et ce même si l'espace pour y entrer est assez grand pour qu'un raton-laveur passe sans problème.

N'empêche que j'en ai marre de cette passoire que j'ai au dessus de la tête. Je ne suis pas un exemple à suivre pour ce qui est de l'entretient d'une maison en tout cas. Et dire que je veux m'en construire une de la cave au grenier... Peut-être que, si je l'aurai construit de mes mains, je me sentirai plus motivé à l'entretenir correctement.

Je n'ose même pas imaginer de quoi a l'air l'isolation derrière mes murs extérieurs avec toute cette eau qui s'y infiltre depuis des années... Il faudra pourtant bien un jour que je regarde ça avant de mettre ma maison en location.


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