17 mai 2007

Putain que j'en ai marre. Y a deux gars en particulier au bureau qui sont en train de me rendre dingue. En plus, j'avais passé une très mauvaise nuit, j'étais fatigué, et je n'avais aucune tolérance. À un point tel que j'ai dû abrégé ma journée avant de dire ou faire quelque chose que j'aurais regretté et qui m'aurait encore davantage empoisonné la vie.

Je suis totalement estomaqué de voir à quelle gymnastique intellectuelle certains individus se livrent afin de justifier leur total manque de la plus élémentaire étique professionnelle.

Il y en a un en particulier qui n'arrêtait pas de se pogner avec son patron, braillant et se plaignant continuellement que celui-ci le surveillait sans cesse, ne lui faisait pas confiance en le rabrouant continuellement sur son manque d'assiduité et sur le fait qu'il passait trop de temps au téléphone ou sur le chat pour des raisons personnelles au lieu de professionnelles. Le pauvre se sentait tellement "lésé" que je vous jure, il était à deux doigts de porter plainte contre son patron pour harcèlement professionnel.

Depuis la réorganisation administrative, son patron ayant été relocalisé dans un autre édifice. Personne ne le surveille plus à présent. Et bien je vous jure, depuis ce temps, c'est beau s'il fait la moitié de ses heures de travail dans une semaine. En plus de son travail à temps plein, il possède aussi une compagnie, et je l'entend passer des heures, je dis bien des HEURES par semaine au téléphone avec différents clients, sur les heures de bureau bien sûr. Et lui de son côté, quand son nouveau patron l'appelle pour lui demander pourquoi le travail n'avance pas et les clients se plaignent, c'est toujours la même rengaine: trop d'ouvrage, pas assez de monde pour le faire. Putain de merde, commence par faire ton temps et lâches tes osties de clients quand tu es sur les heures de bureau, et après ça on pourra parler de la charge de travail !

Et puis y a quelque chose qui cloche dans le cerveau de ce genre d'individus. Lorsque je me suis fait défoncer mon char et voler mon radio d'auto il y a quelques années, il était le premier scandalisé de cela et criait haut et fort que les voleurs d'auto sont des salauds qui devraient croupir en prison. Pourtant, dans la semaine qui précède, je l'avais entendu se vanter à un autre collègue qu'il avait fait un super bon deal sur son nouveau radio d'auto, sachant très bien qu'il avait lui-même acheter un radio volé !

Et puis putain de merde, comment ça se fait que certaines personnes ont des vies si compliqués ! Un autre de mes collègues, qui a aussi une compagnie, et qui ne s'est pas gêné pour se faire quelques clients parmi le personnel du bureau, est toujours en train de les courir ici et là pour se faire payer. Et son putain de téléphone cellulaire qui n'arrête pas de sonner. D'après ce que j'entend, c'est toujours sa nouvelle blonde qui l'appelle (sur les heures de bureau, évidemment) pour lui quêter de l'argent. Ce qui est incroyable, c'est que son ancienne blonde était pareille et a profité de lui pendant des années avant qu'il ne se décide finalement à la quitter. Et là, il s'en trouve une autre exactement pareille. Et le pire, c'est que chaque fois qu'il raccroche son téléphone, je l'entend pousser un long soupir de découragement, souvent accompagné de quelques jurons. Maudit épais ! Si elle te fait chier à ce point, pourquoi restes-tu avec elle ? Bordel de merde, les hommes dit "normaux" sont-ils à ce point esclaves de leurs putains de couilles de merde ?

Je pourrais encore vous parler de ces deux énergumènes pendant des pages et des pages. Je travaille avec eux depuis des années et je pourrais écrire un livre avec toutes les histoires que j'ai du subir de leur part. Personnellement, j'en ai rien à foutre que des demeurés de ce genre se complaisent à se forger des vies pathétiques et pitoyables. Mais bordel de merde, qu'ils les laissent en dehors du bureau et qu'ils cessent d'empoisonner ma vie professionnelle à moi !

C'est à cause de ce genre de tarés que tous les fonctionnaires passent pour des lâches et des crosseurs. Je me suis dit que je n'en avais plus que pour deux ans, et que je serais sûrement capable de tolérer ça d'ici ma retraite. Mais aujourd'hui, je vous jure, je n'en étais plus certain. Bien sûr, je pourrais demander à mon patron de me déménager au centre, mais le problème c'est que là-bas, c'est pire. L'ambiance de travail est tout aussi pourrie. Pour des raisons différentes, mais pourrie quand même.

Alors ces temps-ci, j'ai le choix entre un étron fraîchement chié et une flaque de vomi. Ragoutant, n'est-ce pas ?

Laissons passer mes vacances d'été, on avisera après.


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