20 décembre 2008

Je suis passé à mon ancien bureau cette semaine pour une santé en l'honneur d'un de nos collègues qui quitte après les fêtes. Ils lui ont fait un beau "bien-cuit" qui nous a rappelé de bons souvenirs. Il a travaillé là-bas presque aussi longtemps que moi.

Comme j'étais dans la salle avec tout le monde, plusieurs en ont profité pour venir me dire quelques mots après la présentation. La plupart ne m'avait pas revu depuis mon départ. Il y avait aussi quelqu'un de l'informatique qui travaille au centre mais qui est souvent assigné à mon ancien lieux de travail. Il était très content de me revoir, et m'a aussi avoué qu'il était heureux de voir que je semblais aller très bien. Quand je lui ai demandé pourquoi, il m'a confié qu'au centre, la rumeur courrait que j'étais dévasté depuis ma retraite, que je regrettais ma décision et que, apparemment, j'étais à la recherche d'un nouvel emploi. Naturellement, j'ai failli m'étouffer de rire en entendant ça. S'il y a bien une chose que je ne regrette pas, c'est d'avoir sorti de ma vie cette gang de merdeux de fonctionnaires du centre ! N'empêche que voilà le parfait exemple du jeux du téléphone à l'oeuvre. J'ai confié à quelques ex-collègues la période difficile que j'ai vécu au mois d'octobre, et de bouche à oreille, c'est devenu cette rumeur complètement ridicule.

Mais le plus étonnant dans tout ça, c'est que je me fous éperdument de ce que ces tarés du centre peuvent penser de moi. Plus que je ne l'aurais imaginé en fait. C'est une bonne chose finalement. Ça montre à quel point je les ai complètement sorti de ma vie. Mes anciens collègues, ceux avec qui je travaillais au quotidien dans mon ancien lieux de travail, eux, me manquent beaucoup, mais pas ceux du centre. Ceux là, ils sont grandement responsables de ma retraite anticipée, à force de m'avoir empoisonné l'existence pendant des années. Ils peuvent aller au diable, en ce qui me concerne.

La collègue avec qui je m'entend si bien était présente à la santé, et quand je suis allé la voir, il y avait quelque chose qui clochait. Je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus, mais elle ne réussissait pas à me berner malgré son attitude apparemment avenante. Je sentais bien que quelque chose n'allait pas, et je sentais aussi que ce n'était pas seulement parce que son chum était aussi présent. Après tout, nous ne sommes pas en guerre lui et moi, et à ma connaissance, il n'y a jamais eu d'ambigüité en ce qui concerne la relation entre la collègue avec qui je m'entend si bien et moi.

Ni elle ni moi ne sommes le genre de personne à laisser trainer un malentendu très longtemps. Après quelques minutes de conversation, nous avons finalement réalisé qu'un certain pourcentage de mes courriels ne se rendaient jamais à sa boîte de réception. Après investigation, nous avons découvert que j'avais bien reçu tous ses courriels, mais que quelques-uns des miens ne s'étaient jamais rendus. Et quand nous avons fini par déterminer lesquels, nous nous sommes rendu compte qu'en effet, ces "trous" dans notre correspondance créaient une ambigüité assez particulière.

Pour ne plus que ça se reproduise, elle m'a dit que désormais elle allait toujours m'envoyer un accusé de réception au plus quarante-huit heure après avoir reçu un de mes courriels, même si c'est juste pour me confirmer qu'elle a bien reçu mon message, quitte à me répondre de façon plus élaborée plus tard.

Dans un autre ordre d'idée, je supporte mieux la période des fêtes que par les années passées, ce qui me surprend un peu. Après tout, avec la solitude et tout, ne devrais-je pas en souffrir davantage ? Aujourd'hui, j'ai été tout surpris de réaliser que dans un peu plus de deux semaines, cette période sera déjà passée. Pour être franc, je n'y pense pas beaucoup au quotidien, et ce malgré une exposition quotidienne à ce raz de marée de publicités mercantiles plus répugnantes les unes que les autres. En fait, je n'y prête pas beaucoup attention cette année, pas plus que je ne prête particulièrement attention au froid, à la neige, ou à la durée des jours. Parlant de cette dernière, j'ai soudainement réalisé aujourd'hui qu'à partir de demain, les jours vont lentement recommencer à rallonger. C'est pas merveilleux ça ? Ça veut dire que le pire est passé !

Il y a actuellement au sol une épaisseur de neige équivalente au tiers de ce qui est tombé durant tout l'hiver passé. Et nous ne sommes même pas encore officiellement en hiver ! Ça augure bien...

Raison de plus pour me botter le cul et sortir mes raquettes cette année. Je suis assez fier de la discipline que je m'impose depuis le début de l'hiver. Je me force à mettre le nez dehors à tous les jours, et pas seulement pour une "saucette" comme on dit. Quand je ne passe pas au moins une heure à pelleter, je fais toujours une marche d'au minimum cinq kilomètres. À défaut de me mettre en forme, ça devrait au moins empêcher ma condition physique de se détériorer davantage qu'elle ne l'est déjà...


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