13 janvier 2008

Bonne et heureuse année à vous tous et toutes.

Laissez-moi vous poser la question classique: Avez-vous pris des résolutions pour la nouvelle année ?

Et bien moi, oui. Je sais que ça fait cliché, mais je suis très sérieux.

Cette année sera l'année où ma vie va changer. En fait j'ai triché un peu, puisqu'en réalité, j'ai pris cette décision un peu avant le nouvel an. Mais comme il s'agissait d'une décision importante, je me suis laissé le temps des fêtes pour y réfléchir, histoire de me donner bonne conscience.

Tout cela découle d'une rencontre que j'ai eue avec mon patron avant Noël. Il ne s'y est rien passé de spécial, rien de particulier en tout cas. C'était une simple rencontre de routine où on devait discuter de la rencontre de mes attentes pour l'année qui se termine, ainsi que de ses attentes pour la prochaine année. Mais le ton et le contenu général de cette rencontre m'en a dit long. Très long même. En fait, je suis sorti de cette réunion avec un mauvais goût dans la bouche. Et je me suis finalement avoué à moi-même quelque chose que je soupçonne depuis longtemps.

Je n'ai tout simplement pas ma place dans cette organisation. Je ne veux pas y avoir une place. Je ne veux pas m'intégrer à cette équipe. Toute leur façon d'opérer, tous les choix qu'ils font, toutes les décisions qu'ils prennent sont contraires à mon étique professionnelle. Je me sens comme une putain, rien de moins, en allant travailler pour cette organisation tous les jours seulement pour récolter un chèque de paye. J'enrage chaque fois que je pense que la section "prélèvements" sur mon talon de paye a servi en partie à payer les salaires de gens comme ça.

Je m'étais fixé comme objectif de quitter mon emploi dans un an et demi. Après y avoir réfléchi durant les fêtes, et après avoir révisé mes finances et effectué quelques calculs, j'ai décidé de quitter mon emploi cette année. À la fin du mois de juin pour être plus précis. J'ai aussi décidé de ne pas louer ma maison, mais de la vendre. Toutes les personnes "raisonnables" me diront que ce n'est pas une bonne idée, mais après tout, ils me diront la même chose du fait de prendre ma rentraite à 46 ans. Mais je m'en fous. La société a sa propre définition, une définition très arrêtée et inflexible, de ce qui est "raisonnable".

Donc, cet été, je quitte mon emploi pour de bon. J'aurai donc tout l'été ainsi que l'hiver suivant pour trouver mon chalet et surtout, finir les rénovations de la maison, rénovations auxquelles je pourrai me consacrer à temps plein, d'autant plus qu'elles ne seront pas aussi importantes que si je gardais ma maison pour la louer.

Je vendrai ma maison à l'été 2009, et je partirai vivre à temps plein dans mon chalet.

Tout le monde au bureau est au courant de mon départ imminent. Tout le monde, sauf mon patron, que je n'ai pas encore vu depuis mon retour de vacance. Mais, lui je m'en fous. Je ne lui dois rien d'autre que deux semaines de préavis, et il ne mérite pas mieux. Mais je ferai quand même preuve d'étique professionnelle à son endroit, et je l'informerai le plus tôt possible de ma décision. Au fond, ça va l'arranger. Il va être débarrassé de moi. Depuis que je relève de lui, il n'a jamais vraiment su quoi faire avec moi. Il sait tout autant que moi que je ne "fitte" pas dans l'équipe. Et quand à eux, ils seront très contents de se débarrasser de ce gars qui passe son temps à remettre en question leurs décisions et à leur rappeler que la clientèle est excessivement insatisfaite de leur travail. Une fois que je serai parti, ils vont pouvoir bien tranquillement se remettre la tête dans le sable et se baigner dans l'illusion qu'ils sont des "king" et que tout le monde admire et apprécie leur travail.

Dans le fond, tout le monde va y gagner. Et moi plus que n'importe qui, parce qu'à partir du début de l'été prochain, je serai enfin libre.


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