26 juin 2008

Des brulots !

Je n'ai jamais vu ces sales bêtes ici en seize ans. Je ne sais pas ce qui se passe cette année, c'est probablement une combinaison des chutes de neige record de cette hiver et de la pluie qui n'en finit pas de tomber ce mois-ci.

Ces insectes sont si petits que, même de proche, ils n'ont l'air que d'un point noir. Un tout petit point noir dont la piqure fait très mal. Pour une raison que j'ignore, ils me m'attaquaient que les mains. Le moustiquaire de la porte patio n'étant pas un obstacle pour eux, je n'ai finalement eu d'autre choix que de fermer celle-ci au complet, même si je voulais la laisser ouverte pour laisser entrer l'air frais et écouter le son de la pluie.

Mais avec les poignets enflés et après avoir tué plus de deux douzaines de ces sales bêtes, j'en ai eu marre. J'espère que je vais quand même pouvoir dormir la fenêtre ouverte. Sans la lumière, ça me surprendrait qu'ils soient attirés par me fenêtre de chambre.

Et puis il n'y a pas que les brulots. Il y a deux semaines environ j'ai commencé à voir des fourmis se promener dans la maison. Seulement dans le salon et à côté de mon bureau d'ordinateur, jamais ailleurs. J'ai finalement identifié leur point d'entré: un petit espace entre le calorifère et le bord du mur. De l'extérieur, le point d'entrée était beaucoup plus difficile à localiser. Je les vois bien monter le long de mon solage, mais elles disparaissent sous le parement. Elles peuvent donc entrer à n'importe quel endroit sur toute la longueur de la maison. J'aurais préféré obstruer le point d'entrée extérieur, mais je crains que ça ne sera pas possible.

Quoi qu'il en soit, le jour même où j'ai identifié l'endroit par où elles entraient, elles sont toutes disparues car le mauvais temps se pointait et, naturellement, elles sont toutes rentrées à la colonie. Comme il n'a pas cessé de pleuvoir depuis ce temps, je n'en ai plus vu une seule jusqu'à aujourd'hui. J'avais espéré qu'avec le temps elles auraient oublié le chemin et que leurs petits sentiers odoriférants se seraient dissipés. Apparemment, non. Cependant, je n'en ai trouvé que quatre aujourd'hui, et aucune d'entre elles n'est retournée vivante à sa colonie. Quand les fourmis envoient des éclaireurs vers une routes et qu'aucune ne revient, elles abandonnent généralement cette route. J'espère que c'est ce qui arrivera cette fois. Sinon, il faudra bien que je me résigne à utiliser un poison pour exterminer toutes la colonie.

Heureusement, tous les insectes ne sont pas si désagréables. Les lucioles s'en donnent à coeur joie ces temps-ci et m'offrent un beau spectacle la nuit sur le bord du lac. Aussi, pendant que j'écris ces mots, un magnifique Polyphème est en train de voleter dans ma fenêtre, probablement attiré par la lumière de ma lampe de table. Ça fait agréablement changement des petits papillons de nuit monochromes et drabes qui sont habituellement mes seuls visiteurs nocturnes.


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