28 octobre 2008

Je suis allé faire un tour à mon ancien bureau aujourd'hui. J'hésitais à le faire, je n'y étais pas allé depuis ma crise d'angoisse du début du mois, et je craignais que cela risque de provoquer une rechute, un peu comme dans le cas d'une drogue après un sevrage. Mais les analogies ont leurs limites. J'avais une personne à rencontrer de toute façon, alors j'ai fait un homme de moi.

Quoi qu'il en soit ça a été vraiment agréable. J'ai même revu un de mes anciens collègues qui avait quitté le bureau pour un autre édifice quelques mois avant mon départ et qui était venu faire un tour en même temps que moi.

Ce qui m'a décidé à y aller, c'est la rencontre, par pur hasard, d'un de mes anciens collègues alors que je faisais des commissions la semaine dernière. De plus, je me sentais suffisamment bien pour revoir tout le monde avec le sourire et en bonne forme.

J'ai revu, entre autres, mon amie d'enfance. Je lui ai parlé, à elle et à quelques autres personnes avec lesquelles j'étais plus intime, de ce que j'ai vécu au début du mois. Ils m'ont dit que, selon les cours de préparation à la retraite que certains d'entre eux ont déjà suivi, il peut s'écouler en deux et cinq ans, dépendant des personnes, avant qu'on se sente tout à fait à l'aise dans la nouvelle vie que représente la retraite. Et bien j'ai trouvé ça rassurant parce que, honnêtement, il se pourrait que ça soit plus rapide que ça dans mon cas. Mais ne soyons pas trop présomptueux. On sait très bien où ça m'a conduit.

La collègue avec qui je m'entend si bien n'était pas là. Ses voisins de bureau m'ont dit qu'elle avait été là dans l'avant-midi mais qu'elle avait quitté après le diner. Ce soir elle a finalement répondu à mes courriels, m'expliquant qu'elle s'excusait de m'avoir laissé si longtemps sans nouvelle car elle était débordée. Ça, je le savais déjà. Elle a eu plusieurs colloques hors de la ville ces derniers temps.

Mais il y a autre chose qui m'inquiète. Ça fait plusieurs fois qu'elle mentionne des rendez-vous chez le médecin sans en préciser la raison. C'est son droit le plus strict car après tout, ça ne me regarde pas. Mais pour être franc, ça commence à m'inquiéter, car je crois deviner de quoi il s'agit. Ne vous en faites pas, ça ne met en aucune façon sa vie en danger, c'est relié à un accident qu'elle a eu il y a plusieurs années. N'empêche que si c'est ce que je pense, ça doit l'angoisser terriblement. Et la connaissant, elle n'en fera jamais mention en ma présence.

Ça m'a fait vraiment du bien de revoir les gens au bureau, et j'ai réalisé qu'il y en a plusieurs parmi eux avec qui je pourrais vraiment garder contact. Et ce soir je me sens le mieux que je me suis senti depuis les quatre dernières semaines. Alors pour une fois, je ne me projette pas dans l'avenir, et je savoure pleinement l'instant présent.

Oh, une dernière chose: Je n'ai toujours pas retrouvé ma coloc à huit pattes. :)


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