10 avril 2009

Ah ben, j'ai mon putain de voyage. Je viens de voir ma voisine rentrer du travail, avec son épicerie. Rien de spectaculairement intéressant, me direz-vous. Sauf que je l'ai vue transporter une grosse bouteille d'eau.

Mais qu'est-ce que c'est que cette connerie ?! Voulez-vous bien me dire pourquoi mes voisins boivent de l'eau embouteillée ? Nous avons des puits par ici, et s'il y a une chose que je peux affirmer, c'est que l'eau de mon puits est d'une qualité incroyable. Absolument aucun contaminant, pure, transparente, très légèrement alcaline mais absolument pas dure, et d'un très bon goût. Et bien sûr, aucun chlore, ozone ou autre décontaminant du genre.

Pourquoi est-ce que je semble si sûr ? Parce que j'ai déjà apporter par le passé plusieurs échantillons au bureau, où mes charmantes collègues du laboratoire m'ont fait le plaisir d'en faire l'analyse.

Le puits de mes voisins est à peine à quelques mètres du mien. Qu'ils ne viennent pas me faire croire que la qualité de leur eau est si différente que ça de la mienne.


Si vous saviez tout ce que je peux raconter à mon thérapeute imaginaire durant la petite heure et demi que dure ma marche autour du lac, c'est incroyable. C'est tout ça que je devrais noter ici. Ça serait vraiment utile pour documenter ce qui m'arrive pour la postérité. Peut-être devrais-je me promener avec un dictaphone en permanence sur moi ?

Cela fait à peu près deux semaines que cette rechute a commencé, et je commence à sentir une amélioration évidente, à peu près comme la dernière fois. Aujourd'hui, je dirais que j'étais correct à 90%. J'ai recommencé à percevoir de façon agréable des souvenirs qui l'avaient toujours été, et aussi à ressentir du plaisir à imaginer des expériences futures. C'était le présent qui allait moins bien. Mais est-ce vraiment si surprenant ?

JE N'AI RIEN À FOUTRE !

Ça fait six mois que je ne fais rien d'autre que lire, regarder la télé ou des films, ou bizouner sur mon ordinateur, le tout occasionnellement assaisonné d'une marche dans mon quartier.

JE VIS COMME UN VIEUX PÉPÈRE SÉNILE QUI ATTEND LA MORT ! C'EST RIDICULE, BORDEL DE CRISSE !

Putain, je fais la promesse solennelle que c'est le dernier hiver que je passe comme ça. Mais en attendant, il va falloir que j'endure encore un certain temps. Je ne peux rien commencer à l'extérieur. À cause de la neige, je ne peux pas commencer à ramasser mes feuilles, ni faire le grand ménage de ma cour, ni couler mes piliers de béton pour ma galerie, ni faire l'élagage printanier de mes arbres, ni faire du kayak parce que le lac est encore gelé ben dur, ni faire du vélo (enfin, il y en a qui ont déjà commencé, mais ce sont des fous ou des maniaques parce que tout ce sable dans les rues rend la chose beaucoup trop dangereuse). Les chemins forestiers ne commenceront pas à être praticable avant plusieurs semaines, et les parcs n'ouvriront pas avant ce temps non plus.

D'ici là, je vais continuer à lire et me renseigner sur les troubles anxieux. Même en faisant abstraction du fait que ça me touche directement, c'est un sujet qui est objectivement très intéressant. Peut-être cela m'aidera-t-il à mieux comprendre pourquoi ces troubles réapparaissent à répétition chez moi. Quoi qu'en toute honnêteté, pour un observateur qui lit ces lignes et observe le genre de vie que je mène, ça ne doit pas être un gros mystère...


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