1 décembre 2009

Jamais le lac n'a gelé aussi tard, si je me fis à ma mémoire et à ce journal. Il y avait bien un mince film de glace sur la surface de l'eau à chaque matin, mais celui-ci avait toujours disparu à la fin de journée. Aujourd'hui a été la première journée où la glace a survécu jusqu'au coucher du soleil.

Par contre, l'eau était si froide que la neige d'hier ne fondait pas en la touchant, et le lac était recouvert d'une espèce de "slush" parcourue de petits canaux laissés par le passage des quelques canards qui n'ont pas encore compris qu'ils devraient être déjà partis vers des cieux plus cléments. Comment ces volatiles réussissent à ne pas geler dans cette eau qui me couperait les deux jambes en dix secondes me dépasse complètement.

Cette première semaine complète enfin chez moi dans mes affaires m'a permis de me replacer les esprits et de me replonger dans ma routine. Au début de la semaine dernière je suis allé faire une randonnée en montagne. Oh, pas grand chose, à peine huit kilomètres et environ 360 mètres de dénivelé. Mais ça a été suffisant pour constater que mon corps, suite à ces cinq semaines consécutives d'inactivité, avait déjà commencé à devenir paresseux. J'estime que j'avais perdu environ dix pour cent de ma forme cardio-vasculaire, et un de mes genoux m'a fait brièvement des misères durant la descente, quelque chose qui ne m'était plus arrivé depuis plusieurs mois. Cependant, même cette première randonnée a été suffisante pour "réveiller" mon corps, car une randonnée identique en fin de semaine dernière ne m'a pas causé le moindre problème.

Il semblerait que je sois "condamné" à rester actif pour le reste de ma vie. Je pourrais aisément imaginer pire sentence.

Ah oui: J'ai passé un après-midi avec la collègue avec qui je m'entend si bien. Sa compagnie fut toujours aussi agréable, et comme nous ne nous étions pas vu depuis plusieurs semaines, nous en avons profité pour rattraper le temps perdu. J'ai tellement parlé que j'en avais la gorge irritée en fin de journée, et je suis sûr qu'il en était de même pour elle.

Voilà ! Rien d'autre à dire. Pas d'émotions intenses ou de sensibilité à fleur de peau. C'est le repos, ma préparation habituelle à l'arrivée prochaine de la saison froide. J'espère seulement que cette année, le temps des fêtes ne fera pas trop de vagues dans ma vie. Croisons-nous les doigts. ;)


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