25 mars 2009

J'ai fait un grand tour de lac pour la deuxième journée consécutive aujourd'hui. Et pour une fois, je l'ai fait nu tête tout le long. Le fond de l'air était peut-être un peu frais, mais il ne ventait pas, et le soleil était chaud. D'ailleurs, j'ai remarqué tout à l'heure en passant devant le miroir que j'avais le fond de la tête légèrement rosé (je me garde les cheveux très très courts depuis que je ne travaille plus). Le printemps est donc assez avancé pour commencer à faire attention aux coups de soleil. Quoi que si je fais comme par les années passées et que je me fais un fond en m'exposant progressivement, ça ne devrait pas être un problème.

N'empêche que, comme à chaque année, ce putain de mois de mars n'en finit plus de finir. Il a eu beau faire très beau et n'être pratiquement rien tombé depuis plusieurs semaines, la neige n'a fondu que de quelques centimètres à peine. Il reste encore un bon mètre de neige au sol dans ma cour.

J'ai donc été d'autant plus surpris de voir apparaître une marmotte sur cet épaisse couche de neige aujourd'hui. Et oui ! Ça faisait drôle de voir le petite bibitte à poil marcher lentement sur la neige molle, laissant ses petites empreintes derrière elle, empreintes que j'ai d'ailleurs visuellement remontées jusqu'à la galerie de mes voisins. Rien d'étonnant là dedans. Mais la marmotte en question n'était pas la mère que je suis habitué de voir depuis quelques années maintenant. Celle là, elle est beaucoup plus grosse, et je reconnais très bien sa fourrure ébouriffée qui trace un dessin parfaitement reconnaissable sur son dos. Non, celle que j'ai vue aujourd'hui était plus petite, probablement l'une des jeunes de l'an passé qui a adopté le terrier de sa mère pour passer l'hiver.

Et puis il y a aussi les écureuils qui sont très actifs depuis quelques semaines maintenant, mais particulièrement lors de journées chaudes et ensoleillées comme aujourd'hui. Décidément, je ne me lasserai jamais d'observer ces petites bêtes. Ils sont tellement vifs, tellement plein d'énergie. D'ailleurs, ça me rappelle un documentaire que j'ai vu cet hiver. Il était question d'un groupe de chercheurs biologistes travaillant pour le ministère fédéral de la faune sur le territoire du Yukon. Vous savez en quoi consistait leur travail ? Et bien ils passaient leurs semaines à arpenter la forêt boréale pour trouver des nids d'écureuils roux, prendre les petits, les peser, les mesurer, noter un certain nombre d'autres données bio-morphologiques, puis leur mettre de petites étiquettes d'inventaire avant de les rendre à leur maman.

Non mais, peut-on imaginer un travail plus parfait, plus idyllique ? Passer ses journées entières dans la forêt boréale, avec un petit groupe de collègue, à capturer et étudier des petites bibittes à poil mignonnes comme tout. Je sais que la plupart d'entre vous faites sans doute la grimace en lisant ces lignes, mais je vous jure qu'en ce qui me concerne, si cela avait été mon travail, je ne serais pas prêt de prendre ma retraite, je peux vous le dire.

Oh, une dernière chose, plus pour moi que pour vous celle là: Samedi dernier j'ai entendu mon premier carouge à épaulette de l'année. Je n'en ai pas encore vu un par contre, mais cela veut dire qu'ils sont déjà arrivés. Probablement que quand la neige sera fondue suffisamment pour que je puisse aller sur le bord du lac sans avoir à chausser mes raquettes, leurs nids seront déjà terminés. Cette année, dès que le lac sera calé, je vais sauter dans mon kayak pour essayer de faire quelques photos des nids qui seront faciles à repérer si tôt dans l'année car les feuilles ne seront pas encore sorties dans les arbustes qui bordent la rive du lac.


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