7 avril 2010
Il y a une autre première dont j'ai oublié de parler hier: Le premier orage de l'année, lundi soir.
Et aujourd'hui, encore une autre première: Ma première randonnée en kayak sur le lac. Et oui, il a calé aujourd'hui, plus de deux semaines en avance par rapport aux années précédentes. C'était prévisible, avec l'hiver doux que nous avons eu suivi par ce printemps hâtif.
Il restait bien quelques grandes plaques de glace qui flottaient sur l'eau, poussées d'une rive à l'autre au gré des vents. Mais quand je les rencontrais, mon embarcation les traversait sans problème. Comme vous vous en doutez sûrement, je me suis tout de suite dirigé vers le marais. Les huttes jumelles sont toujours là, bien que la plus grande des deux semble encore plus endommagée par le poids de la neige que les années précédentes. Cependant, toutes deux montraient des indices évidents de rénovations récentes. Apparemment, le marais, lui, était déjà libre de glace depuis plusieurs jours.
Par contre, pas la moindre trace des gros rats à queue plate. En fait très peu d'activité faunique. Carouges à épaulettes, canards noirs, et un martin pêcheur. Et c'est tout. Oui oui, je vous jure. Je n'ai vu aucun autre animal. Ce printemps hâtif donne l'impression que la saison est plus avancée qu'elle ne l'est en réalité. Pour ce qui est de la faune aviaire, la majorité des espèces aquatiques et semi-aquatiques n'est pas encore arrivée, les oiseaux s'attendant à ne trouver que des lacs gelés à cette période de l'année.
Dans les prochaines semaines, je devrais commencer à voir apparaître les grèbes, butors, hérons, cormorans, outardes, balbuzards et autre bibittes à plume. Et qui sait, peut-être même un couple de huards cette année.
J'étais bien cet après-midi. Je jouais comme un gamin dans la glace avec mon embarcation. J'ai toujours été bien sur l'eau ou en forêt. Mais malgré la solitude et l'isolement, je sens grandir en moi le potentiel de pouvoir jouir pleinement de ces instants ponctuels de bien-être, de vivre pleinement l'instant présent, sans que ce plaisir ne soit gâché par des pensées négatives ou des angoisses parasites.