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RAID VOLVIC
 

     
 
RAID GENEVE - LE PUY

Sentier vers St Jacques de Compostelle – GR 65Ayant déjà parcouru tout le chemin de St Jacques en 1992 et 1993 j’avais gardé dans le fond de ma tête le projet d’effectuer les autres branches qui mènent au PUY, ou qui partent de Namur en Belgique, de Paris, de Arles, et qui se rejoignent toutes à Puente la Reina en Espagne.Au Vieux Campeur j’ai trouvé le topo que je cherchais, édité par la Fédération Française de Randonnée Pédestre ; topo avec tous les renseignements qui facilitent la vie de l’organisateur de raid en autonomie : des hébergements, un balisage correct qui évitent de sortir la boussole à chaque croisée de chemin et un cheminement tracé sur une carte genre 25 000 ème avec courbes de niveau etc…

Seule une chose manquait, le dénivelé sous forme graphique ou d’addition ; ce qui fait que quand j’ai découpé mes étapes en tronçon de jamais + de 75 bornes et 1500 m de dénivelé, les bornes étaient justes mais les dénivelés bien en retrait de la réalité vécue sur le terrain ; cela malgré que j’aie chaque fois " en chambre " ajouté une bonne pincée de 100è de m pour compenser la seule lecture des points hauts et points bas de la carte ;ce qui fait que pour la 1ère étape on est passé de 800 m de dénivelé prévu à 1470 mesurés,

la 2è de 1300 à 2060 et là çà commence à faire beaucoup… De plus je ne savais pas si le sentier était Vététable ; il l’est, sauf à de rares passages où il faut pousser ou bien être kamikazé…

Samedi 28 mai 6H05,

nous voilà donc dans le train Lyon Part Dieu / Genève avec Gilbert, et André, Lionel Dété doit nous rejoindre sur le territoire Helvétique.Tout se déroule comme prévu jusqu’à la frontière suisse, sauf que Dédé n’ayant pas sa carte d’identité manque de se faire refouler (pour la petite histoire les Suisses voteront le lendemain pour l’entrée dans l’espace Schengen, alors que nous…) Il en est quitte pour payer le café et les croissants, ça tombait bien on avait faim.Dans Genève direction Carouge, puis le topo bien précis nous envoie sur un chemin balisé St Jacques de Compostelle et sa coquille. A nouveau la frontière dans les champs ; on commence à monter ; épicerie pompe à essence à Neydens ; le plein de victuailles est fait car ya plus rien jusqu’à Frangy qu’on atteindra qu’à 14h. Le Mont Sion 870 m quand même, avec pas mal de remontées et de descentes ; de la vue sur le Genevois et les cimes jurassiennes.Descente technique sur Frangy après le casse-croute au sommet (en poussant) du Malpas (+ sieste) ; Coca/ café.Montée de la 2é bosse vers Desingy en plein cagnard ; arrêt refroidissement près de la mairie où l’on s’asperge. Puis chemin en balcon au dessus de la vallée du Rhône que l’on rejoint peu après Seyssel. Traversée des Marais de Chautagne , chemin de halage et digues.Chanaz très très pittoresque au bord de son canal. Il y a même des bateaux-mouche.Chambre d’hôte aux petits oignons ; restau au bord du canal.

82 km et 1470 m de dénivelé.

2è étape, Chanaz /Le Grand Lemps. 80 km et 2060 m de dé.

On quitte le gîte et hop petit raidard nous conduisant dans la montagne ; Gilbert a une crève carabinée. Il tiendra jusqu’aux Abrets et nous on coupera le reste pour arriver au gîte avant 21h.Passage dans les vignobles près de Jongieux. Une chapelle, n’oublions pas que nous sommes sur le Chemin de St jacques et qu’il y a aussi de pieux pélerins. Descente hyper technique d’une barre rocheuse avant Yenne. A Yenne, courses, coca en terrasse et on part à l’assaut de l’interminable Mt Tournier (870 m, de la rigolade), mais qui nous occupera plusieurs heures .mais le chemin est beau, serpentant entre les buis ; pas trop de pousse ; arrêt près de la maison forestière à 14h et le sommet n’est toujours pas atteint ; le sommet est hyper raide. Belle descente sur St Maurice de Rothereins ; arrêt près de la mairie pourvue d’un robinet d’eau ; La signalétique est au top.

Mais ce n’est pas fini, comme dit Lionel chargé de la lecture du topo, "il y a encore des courbes de niveau sur la carte " ; sur le terrain çà donne une succession de petites montées raisonnables.

Vers les Abrets, Gilbert se/nous perd ; on le récupère au portable. Mais dans sa tête, il est déjà rentré, rien à faire…Il est déjà tard et on décide de finir par la route ; mais par la route c’est pas tellement moins dur en arrivant sur les hauts du lac de Charavines ; à 19h je coince et pendant quelques bornes çà roule au ralenti jusqu’à ce que je m’avise de sortir du sac la double tranche de pain d’épices qui me remet d’aplomb. Après Oyeu on retrouve le GR et la dernière montée vers la ferme du Futeau est presque une formalité. Il est 20h, mais la patronne est cool.

3è étape : Le Grand Lemps/ Le Bessey. 92 km et 1100 m de dé.

Après une descente raide et boueuse on rejoint Régis et Lionel Girinon affalés sous le porche de l’église et à 8h35, on attaque la succession de collines et de plaines, programme de la journée.

Un peu de pluie…La Côte St André ,La Frette…Les Champs sont humides ,les chemins à peine humectés…Le rythme est + élevé que hier, 14 de moyenne. Intermarché à Revel l’Embranchement juste avant l’heure de la fermeture de midi ; ouf ! On continue à pédaler encore 1 heure. Sous le pont du TGV on trouve un endroit sec ; on s’arrête ; il bruine ; 2 pélerins nous rejoignent. On sort les victuailles.

On continue dans la campagne, les bois parfois parfois très abîmés par les tracteurs. Les vergers de la vallée du Rhône ; cerises grapillées sur le chemin.

Je perce, crevaison lente ; je ne répare pas le tubeless…

Chavanay ; rive droite du Rhône et pied du Pilat ; Lionel cherche le chemin qui s’avèrera bien raide et caillouteux ; station à la Chapelle où Dédé fulmine .On continue dans les côteaux du Pilat ; 17h 30, arrivée,la clé est sous le paillasson du chalet ;restau en face chez Carsi ouvert rien que pour nous ; lessive, il y a une machine à laver ; avec Lionel je tente la réparation de mon pneu sans démonter , mais çà ne tiendra pas ,vive la chambre à air .

 

4è étape. Le Bessey/Montfaucon en Velay. 55km et 1750 m de dénivelé.Même Lionel notre topographe attitré n’avait pas trouvé + de 1500 m…On retrouve les paysages connus du Pilat ; vastes horizons, fermes de grosses pierres ; et çà monte tranquillement mais sûrement ; le temps est frais mais dégagé par le vent du nord .Moutons, genêts d’or ; l’étape sera très belle.Après les courses au Shopi de ST Julien Molin Molette ,çà remonte sec vers le col du Banchet que Lionel contourne par la route (panne de jambes).Puis dans les forêts longuement vers le col du Tracol sur la plateforme d’une ancienne voie ferrée ;on est maintenant à 1000m ; presque pas de pousse ; quelques ruisseaux traversés ; belle nature fleurie ; dans l’ensemble les paysages sont magnifiques ; redescente vers un très large ruisseau que je passe à VTT ; en espèrant de ne pas rencontrer une pierre traitresse au milieu et me vautrer en mouillant l’appareil numérique de Gigi ;car je suis chargé du reportage ;en fait on avait pas vu le pont !Monfaucon en Velay, peu après 17h 30, heure à laquelle l’Office du tourisme est fermé ; mais la clé est disponible à la Maison de la presse ou au bar Le tire-bouchon, qu’on se le dise ! Le gîte est vaste est bien aménagé ; 7€ par personne ; repas au restau mais pas de sucres lents, ce qui se ressentira le lendemain.Petit-déj au bar Le tire bouchon : on a fait un deal ; il fournit le beurre, thé, café, chocolat, nous on apporte le reste (boulangerie en face) ; résultat un petit déj gargantuesque et beaucoup de miettes…RPLVTT…

5è jour ; MONTFAUCON /LE PUY EN VELAY.

On part assez tôt, 9h, car le soir il y a le train et je me méfie maintenant des dénivelés rencontrés ;il y aura 1200 m et 60 km ;donc 500 m de+ que prévu et les jambes ne sont plus toutes fraîches ;le rendement est moins bon. On arrivera au Puy à 16h15 ce qui nous permettra même de prendre le train 1h avant ; en ayant même eu le temps de boire la mousse de la séparation.

L’étape est vallonnée dans des prairies élevées ;belles vues ;quelques montées jusqu’à Tence où notre vénéré guide nous envoie tout d’abord vers l’est sur le GR 430 pendant quelques km ;Il me semblait bien aussi que vue notre position par rapport au soleil...On repasse à Tence ½ heure après,on re-double un pèlerin anglais goguenard qui fait des enjambées pas possibles ,et nous voilà en montée sur 10 km bien vététables jusqu’au Mt Meygual 1200 m ; un peu partout au loin les sucs(anciens volcans) ;du VTT de qualité.

13h : On passe bien une demi-heure à chercher un coin- ensoleillé, moelleux, à l’abri du vent (il fait frais) et ayant de la vue, tout çà pour avaler notre frugal jambon beurre, tomate…

Quelques photos de Queyrières, joli village près de son suc.

Lionel nous fait prendre la variante pour éviter St Julien Chapteuil ; on descend dans un trou par une voie romaine inondée et transformée en patinoire ; on patauge, on remonte.

Plus qu’une page sur le topo ,7-8 km ; on se rapproche du Puy. Photos souvenir.

Tour du Puy parles berges de la Loire ; on ne montera pas à la basilique tout en haut.

CONCLUSION : très joli raid ; paysages très variés ; sentiers techniques, pistes, il y a de tout et on est dans la nature tout le temps. Mais 5 jours, c’est un peu court et hard même avec des conditions météo parfaites. Prévoir 6 jours.

371 km et 7580 m de dénivelé positif.

Pierre