Lundi 10 juillet 2000

Buffalo Springs

Puis c'est le safari avec son lot habituel d'animaux, nous sommes presque blasés d'en voir autant. Certains sont assez amusants comme les gazelles girafes avec leur grand cou. Elles se dressent sur leurs pattes arrières afin de pouvoir atteindre les feuilles les plus hautes des buissons. Nous croisons également de nombreuses girafes mais nous sommes surtout aux aguets afin d'apercevoir des animaux plus rares et plus mythiques…

C'est alors que nous le remarquons, il est là, à une petite vingtaine de mètres de la piste, seul à l'ombre d'un arbre où il se repose. C'est un jeune lion qui n'a pas encore sa crinière et qui semble se réveiller : il redresse sa tête et baille à deux reprises nous laissant ainsi le loisir d'admirer ses crocs de carnivore ! Puis il s'assoit et regarde autour de lui comme s'il cherchait quelque chose, quelque chose à manger sans doute, … Nous avons la chance de le voir alors se lever et franchement humer l'air et le vent : il a faim et part se mettre en chasse. Il faut alors observer le comportement des autres animaux présents alentours (des zèbres et des gazelles) : pour eux, la vie semble s'arrêter malgré le stress qui doit les envahir : tous cessent leur activité et le regardent, méfiants et attentifs à ses moindres mouvements, ils nous oublient totalement et nous pouvons donc les approcher de très près, malgré la masse et le bruit du camion, sans qu'ils ne fuient alors qu'ils détalent si le prédateur semble seulement se diriger vers eux !

Aujourd'hui, nous avons repassé l'équateur pour retourner dans l'hémisphère Nord. Il faut voir tout le folklore organisé autour de cette ligne imaginaire ! C'est du spécial touriste ! une pancarte marque très précisément son emplacement et un "professeur" vient nous expliquer l'effet de Coriolis à l'aide d'une petite cuvette percée au dessus d'un petit bac contenant une réserve d'eau. A 20 mètres au sud l'eau se vide dans le siphon en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre alors que c'est l'inverse à 20 mètres au nord. Sur l'équateur, l'eau se vide sans tourner dans aucun sens. Bien sûr il nous propose de se faire photographier sous la pencarte - gratuitement - et surtout d'acheter un "certificat" de passage sur l'équateur - rempli par ses soins - puis de visiter les nombreux petits commerces qui sont là, tout autour, tenus par d'aggressifs vendeurs, pour vendre des souvenirs "typiques" à des prix typiquement exorbitants !

Nous poursuivons notre route vers le nord afin de rejoindre les réserves de Samburu et Buffalo Springs. Le climat est ici encore plus aride que dans les réserves du sud, particulièrement depuis deux ou trois ans où la pluie est plus qu'insuffisante. Nous avons d'ailleurs pu voir quelques dromadaires dans les villages bordant la piste menant ici. Sommes-nous donc si proche du sahel ?
Cette sécheresse modifie assez profondément la vie des réserves, mais celle de Buffalo Springs possède (comme son nom l'indique) des sources d'eau claire où nous avons pu nous baigner juste avant de déjeuner, petit bain bien rafraîchissant par une chaleur infernale. Les autres n'ont pas osé bien qu'un "rangers" occidental soit même venu boire directement au "lieu de baignade",il est vrai protégé par un muret des contaminations par les animaux vecteurs de maladies.

Ces réserves possèdent aussi un grand nombre d'éléphants et nous observerons le dernier de notre journée dévastant un buisson à une quinzaine de mètres du campement - et donc des premières tentes - où nous passerons la nuit !

Ici, il est absolument interdit de s'éloigner des tentes la nuit pour aller dans le bush, ce serait trop dangereux (même pour aller aux toilettes : il faut faire pipi derrière la tente si l'envie vient avant le jour).

F.

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