Mardi 11 juillet 2000

Réserve de Samburu

Journée safari le matin comme en soirée. Nous ne changeons pas de camp ce soir aussi voyageons-nous "à vide" dans le camion, ce qui va nous permettre de nous y déplacer ànotre aise, d'un côté à l'autre de la cabine. Nous commençons par suivre la rivière - exceptionnellement à sec du fait de la sécheresse - car nous espérons plus facilement y trouver des animaux (à la recherche vitale d'eau). La végétation autour reste plus verte qu'ailleurs, ce qui montre la présence de l'indispensable liquide en sous-sol. En surface, de rares points d'eau subsistent encore malgré tout.

Nous approchons de très près - quelques pas seulement - de nombreux éléphants. Cependant pour eux le manque d'eau se fait aussi cruellement sentir : ils dépérissent par le manque de plantes vertes et leur peau en est toute plissée. D'inombrables babouins sont également présents dans toute la réserve, jusque dans le campement d'ailleurs où ils essaient de voler de la nourriture. Il arrive qu'ils soient agressifsenvers les hommes, mais nous sommes trop nombreux et le cuisinier, Thomas, les chasse à coup de lance-pierre.

Dommage, Ici, du moins dans les réserves, il est interdit de circuler la nuit, que ce soit à pied ou en 4x4. Mais, ayant en vain attendu le fauve, nous sommes repartis du Lodge un peu tard et ceci vaudra une amande à notre guide ! Il en est de même pour entre ou sortir des réserves : il ne faut pas dépasser 18 h car après elles doivent rester aux animaux.

D.

Enfin, entre ombre et soleil, nous découvrons ceux que nous attendions depuis le début. Ils sont deux, et comme tout rois de la jungle qui se respecte, ils se reposent, juste là, tout proches de la piste, le ventre rebondi d'un repas certainement copieux. Ils ne sont pas très agés et leur crinière n'est pas des plus magistrales, mais tout de même l'excitation est à son comble dans le camion. A notre arrivée, ils daignent à peine nous lancer un regard, malgré le bruit du véhicule. Au bout de quelques minute l'un d'eux se retourne sur le dos, ses 4 puissantes pattes tournées vers le ciel, il a l'allure sereine d'un pacha se faisant tranquillement dorer au soleil, c'est vraiment étonnant !

Je ne ferais qu'une allusion aux innombrables impalas, gazelles, oryx, cobes et autres antilopes qui peuplent ces deux réserves, nous en sommes blasé;s bien que ces animaux restent dans l'ensemble trés jolis de par leur fine silhouette, leur agilité et leurs couleurs. Seuls les zèbres revêtent un petit intérêt car ils ne sont pas de la même espèce que ceux que l'on trouve habituellement : leurs rayures, plus fines, sont absentes totalement de leur ventre blanc. Leurs oreilles sont elles-aussi différentes. De loin, de l'autre côté de la rivière, nous apercevons également qulques Grands Koudous, ces grandes antilopes aux longues cornes vrillées - trophée de chasse préféré d'Ernest Hemingway.

En fin d'après-midi, à l'heure où il commence à chasser, nous partons à la recherche du léopard de la réserve ... mais nous ne le trouverons pas. Cependant, petite consolation, près d'un point d'eau, nous découvrons nos premiers crocodiles, dormant sur la berge. Quelques animaux passent à proximié sans même qu'ils ne réagissent. Ils peuvent pourtant se montrer très rapides mais ils semblent déjà avoir dîné.

Le soir nous rejoindrons le Lodge voisin du campement car ils ont l'habitude de suspendre une tête de chêvre à une branche juste en face du bar, sur l'autre rive de la rivière. Le léopard vient régulièrement la chercher lorsque sa chasse n'a pas été assez fructueuse … Mais il ne viendra pas venu ce soir.

F.

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