Le lac Turkana

Enfin, nous arrivons au bord où tout est aussi désertique que sur le plateau : des morceaux de lave à perte de vue. Nous apercevons tout de même des gens sur la rive : quelques pêcheurs et également des bergers gardant un troupeau de chèvres qui n'a presque rien a manger ici, vision surréaliste ! Afin que quelques arbres arrivent à pousser sans être dévorés, ils construisent de petits murets de pierres et de rocaille autour des jeunes pousses.

Ici, il semble ne rien y avoir, c'est une sorte de bout du monde désertique, très pauvre en tout et où les touristes restent exceptionnels. Cependant, arrivés au sommet d'une colline, nous découvrons un village de cases rondes : de petites boules jaunes construites en feuille de palmier séchées. Tout ce qui n'est pas minéral détonne vraiment dans ce monde de lave noire ! Une question se pose, flagrante, d'où viennent ces feuilles de palmiers, en si grand nombre qu'elles permettent de construire tout un village ?

Quelques kilomètres encore à longer le lac et nous l'apercevons à l'horizon : une immense bande verte constituée de palmiers : l'oasis au milieu du désert. La vie s'est miraculeusement greffée ici grâce à des sources d'eau chaude, au beau milieu du pays de la sécheresse (le nord du lac est frontalier avec l'Ethiopie) : il a d'ailleurs plu ici un peu en 1998 mais plus une goutte n'est parait-il tombée du ciel depuis. Cet oasis est notre destination, il était grandement temps d'ailleurs, car ces maudits morceaux de lave ont crevé une autre roue et nous n'en avons pas d'autre en rechange.

Ce qui frappe avant tout, c'est que l'eau coule a flot, et elle est chaude. Elle est si abondante, telle un cadeau éternel de la nature, que les habitants ne cherchent pas à la préserver, ce qui est étonnant en Afrique, surtout dans une région où la pluie est si rare. L'eau est ici un bien intarissable pour tous ! Plusieurs ethnies cohabitent dans l'oasis : les Samburu, les Turkana, et les El Molo, peuple de pêcheurs, ainsi que quelques autres minorités.

Les pneus sont réparés et nous rejoignons le "Turkana El Molo Campsite" aux limites de cet îlot vert. Oh joie, il possède une piscine (puisque l'eau ne vaut rien ici…) de laquelle on peut apercevoir le lac couleur jade, le désert de lave noire et l'oasis vert, ce qui gén&ère un contraste des plus étonnants renforcé par le fait que le passage de l'un à l'autre se fasse brusquement, sans aucune transition.

F.

A peine la tente montée à l'ombre des palmiers, nous nous décrassons sous une douche extérieure chaude dont la cabine est-elle aussi constituée de palmes, et nous plongeons dans la piscine : le paradis après cette éprouvante journée !!!

D.

L'oasis de Loyangalani

Nous faisons réparer nos pneus à la mission catholique, ce qui nous permet de visiter l'oasis où est née une petite ville constituée de maisons de bois et de cases traditionnelles en palmes. Seuls les bâtiments officiels, dont la mission, sont construits en dur.

L'île aux crocodiles
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