Nous partons de Loyangalani et refaisons la piste en sens inverse jusqu'à Maralal. Lever 4h30 pour finalement arriver à destination vers 15h, ce qui nous permet de nous reposer de cette route toujours difficile et éprouvante. Il a plu pour la première fois depuis notre arrivée. Ce qui nous a permis de constater, à nos dépends, que le camion n'était pas étanche ! D'ailleurs il a beaucoup souffert sur ces pistes que la pluie n'a pas arrangées. Les vis se dévissent avec les vibrations, la porte a de plus en plus de mal a fermer, et la fenêtre est même déjà tombée ! Je plains ceux du mois d'août qui l'utiliseront !

Petit plus aujourd'hui : nous allons manger au resto du Lodge. Ici, il ne faut pas non plus sortie du camp la nuit car il y a des buffles et ils chargent parfois. Le repas a été très sympa, nous étions avec un autre jeune couple ainsi que Thomas et Joachim (le cuisinier et le chauffeur), la discussion avec ses derniers a été très intéressante. Nous avons pu parler de leur pays (la Tanzanie voisine) et de leur famille. Thomas a 37 ans et 3 enfants quant à Joachim, il a 43 ans (et ne les fait pas du tout) et 2 enfants. Tous deux n'ont qu'une femme et se la sont choisie. Ils l'ont donc payée eux-mêmes (alors que quand c'est le père qui choisi, c'est lui qui la paie). En fait, les parents ne choisissent que la première femme, pour les autres, l'homme décide lui-même s'il veut (ou s'il peut) s'en acheter. On peut même acheter son épouse à crédit, en vaches, en terre ou en argent … La valeur peut dépendre de plusieurs choses dont l'origine : il existe un peuple où les femmes ont la peau plus claire et cela leur donne plus de valeur (?!). Une véritable spéculation ! L'éducation également est payante en Tanzanie et ceci depuis que l'ancien président est revenu au pouvoir. Joachim nous a dit qu'il fallait payer 100 000 Shillings pour l'école primaire (par an) et 400 000 pour le secondaire. On ne sait pas si ce sont des shillings kenyans ou tanzaniens, mais cela doit rester très cher, c'est en partie pour cela que les enfants sont si peu scolarisés. De plus alors que les cours se faisaient jusque là en anglais, ils se font maintenant en swahili !