Arrivée à Baringo

Nous quittons Maralal pour le lac Baringo. Nous apercevons quelques animaux le long de la piste : autruches, zèbres et beaucoup d'oiseaux (aigles, tisserins, outardes, …). Petite étape sans histoires, à part la fenêtre de la porte qui se déboîte à nouveau, ce qui nous oblige à mettre un plastique à la place afin d'éviter que la poussière ne pénètre trop dans le camion.

La vue du lac depuis les collines est magnifique et les couleurs sont variées et se marient merveilleusement : le vert des arbres, l'ocre du sable et le bleu du lac avec ses petits îlots. Etonnement, plus nous descendons vers sa rive, plus sa couleur change et prend une étrange teinte rougeâtre / marron.

Nous arrivons au "Robert's camp site" (Robert Redford ?) et nous déjeunons avant de monter les tentes. Malgré les moustiques qui pullulent et qui ont élu domicile dans les cabines, nous prenons une douche bien agréable. Puis nous allons nous rafraîchir à l'ombre de la terrasse du bar (prendre une TUSKER, la bière kenyane) avant d'aller faire un petit tour au village.

Nous rejoignons les rives du lac et Fred s'approche du rivage afin de prendre les crocodiles en photo, quant à moi, moins téméraire, je reste à l'ombre des acacias et suis bientôt rejointe par un petit attroupement d'enfants avec lesquels je discute. Ils sont très curieux de savoir ce que l'on fait pousser en France et quel est le climat. Il faut dire qu'ici non plus, il n'a pas vraiment plu depuis deux ans. Avant cette tribu des Njimps (tribu du président kenyan) vivait de l'élevage mais la majorité du bétail n'a pas survécu à la sécheresse. Le village vit donc maintenant de culture et de pêche. J'ai demandé à un enfant s'ils mangeaient des hippopotames, mais ces animaux sont protégés et ils n'ont pas le droit de les chasser. Par contre la semaine dernière, un rangers a tué l'un d'entre eux car il était devenu trop dangereux et il l'a donné ensuit aux villageois. Ils en font d'abord bouillir la viande puis ils mettent à sécher au soleil avec du sel pendant une semaine et ce n'est qu'après qu'ils la font cuire / frire pour la manger. Contrairement à ce que nous avions constaté -lors d'un précédent voyage - sur les rives du fleuve Niger, les gens d'ici font particulièrement attention à l'hygiène et à l'eau du lac : s'ils l'utilisent afin de se laver ou de laver leurs vêtements, ils ne le font pas directement dans le lac afin de le préserver. De plus ils font toujours bouillir l'eau avant de la boire, ce qui doit éviter bien des maladies.

Après ce petit tour, nous rejoignons la digue pour mieux observer hippopotames, crocodiles et oiseaux ainsi qu'un magnifique couché de soleil.

La nuit, comme d'autres membres du groupe, Fred a attrapé une véritable tourista.