24 mai 2000

J'ai faim !

En quittant le travail tout à l'heure je regardais quelques marmottes gambader dans la pelouse entourant mon édifice. Elles sont tellement mignonnes, toutes folles comme elles sont de voir ces belles pousses fraîches tout autour, ne sachant plus où donner de la tête. La vie est si simple pour elles. Pas de questionnement philosophique, pas de remise en question existentielle. Et en plus, elles dorment tout l'hiver, quelle joie. Si ce n'était du petit côté "attention aux gros oiseaux griffus qui planent au dessus", je leur envierais presque leur vie.

Sur la route me ramenant chez moi, j'admirais les montagnes maintenant plus vertes que grises, et ne pouvais m'empêcher de m'extasier devant la nature qui renaît, dont même une journée grise et froide comme aujourd'hui n'arrive pas à ternir la beauté.

En arrivant dans ma rue, les arbres qui la bordent inclinaient leurs branches nouvellement alourdies de verdure telle une allée d'honneur. On aurait dit de vieux amis qui me souhaitaient la bienvenue dans mon petit paradis. Je pouvais presque les voir me regarder en souriant, et les entendre me dire "Bonjour Laqk, tu nous as manqué durant notre long sommeil hivernal, mais maintenant nous sommes de retour et serons fidèles au rendez-vous pour t'accueillir chaque jour durant toute la belle saison".

Tiré du sommeil à quatre heure cette nuit par un autre rêve érotique dont je ne me souviens malheureusement pas (et dont vous ne pourrez donc pas avoir les détails. dommage...). Quand à ce que j'ai dû faire pour réussir à retrouver le sommeil, je le laisse à votre imagination... ;-)

En me levant ce matin, deux messages m'attendaient dans ma boîte à lettre virtuelle. Le premier m'était envoyé par une inconnue qui venait de découvrir mon site. Et je dois avouer que ses mots m'ont réellement émus. Je l'ai même relu deux ou trois fois durant la journée à mon travail. Honnêtement, je ne sais comment réagir devant tant d'éloges. Alors je vais rester sobre et dire simplement: merci.

Quand au deuxième, c'était France ! Elle venait de commencer son nouvel emploi à San Francisco. Cela m'a fait vraiment plaisir d'avoir de ses nouvelles et d'apprendre que son déménagement se passait bien, qu'elle avait fait un très beau voyage et qu'elle entreprenait sa nouvelle carrière avec beaucoup d'enthousiasme. J'espère que nous garderons contact encore longtemps et j'ai bien hâte de la revoir cet été, si mon projet de voyage se concrétise. Je lui avais promis de lui donner l'adresse de mon site, mais j'hésite encore, sachant très bien qu'en lisant ces lignes elle me découvrira sous un jour très différent de celui qu'elle voyait quotidiennement au travail. Tous les diaristes savent de quoi je parle, de cette étrange pudeur, de cette gêne qu'on a à se révéler à ceux qui nous connaissent pourtant déjà mieux que ces étrangers qui découvrent nos écrits au fil du hasard.

J'avais d'autre chose à vous dire ce soir, mais ma mémoire me trahit. Peut-être demain.


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