3 mars 2001

Je suis un peu gêné de parler de ça ici, mais allons-y donc; je n'en suis pas à une confidence intime près.

Je me suis fait une blessure au pénis en me masturbant hier matin dans la douche. Oh, pas grand chose, une toute petite brûlure de friction à la base de la hampe, cinq millimètres de long au plus. Une blessure à peine visible, mais suffisamment douloureuse pour être très chiante. La peau est si mince et si sensible dans cette région du corps...

Quoi qu'il en soit, je devrai probablement retenir mes ardeurs pour quelques jours, à moins que je trouve d'autres façons de me procurer du plaisir tout en évitant la région sensible... Voilà peut-être une belle opportunité de faire preuve de créativité... ;-)

Coudon Laqk, tu parles pas comme ça d'habitude ! Tu te déniaises ou quoi ?

J'ai toujours eu envie de parler de ma vie sexuelle ici. Comme tous les autres aspects de mon existence, j'aimerais tout partager avec vous, sans retenue, sans pudeur, sans masque. Je me grise du sentiment de liberté que m'apporte l'expression de cet exhibitionnisme tout à fait avoué.

J'aime lire les journaux intimes de ceux et celles qui parlent en détail de leur vie sexuelle. Je n'ai pas honte de l'avouer. Ces écrits me plaisent, ils me stimulent, ils m'excitent, et ce d'autant plus s'il s'agit de "vrais" journaux, au lieu de journaux "inventés" ou "édulcorés", bien que ces derniers me plaisent aussi. Et je n'ai pas honte d'avouer que la lecture de ces journaux m'a souvent servi à alimenter mes fantasmes lorsque je me caresse. L'image d'une femme qui se procure tendrement des caresses d'une main, tout en tenant de l'autre un roman érotique dont elle parcourt les lignes avec délice, n'est-elle pas familière à plusieurs d'entre vous ? Je n'adhère pas à cette vieille mentalité judéo-chrétienne qui prévaut encore beaucoup trop à mon goût et qui associe toujours le sexe au mal, à la bassesse ou à la bestialité, même si je réalise de plus en plus que je subis encore inconsciemment les effets de mon éducation plutôt puritaine. Pour avoir échangé avec quelques diaristes qui parlent de leur vie sexuelle sur leur site, je sais qu'ils se font très souvent attaquer, dénigrer, insulter pour leurs écrits. Je trouve cette attitude de certains lecteurs complètement ridicule. Lorsque je n'aime pas un journal, je ne le lis pas. Point. Ces lecteurs se défendent en disant qu'un diariste qui expose sa vie au grand jour se doit d'accepter la critique. Ils ont raison bien sûr, mais ne faut-il pas voir la motivation profonde derrière cette critique ? Peut-on justifier, au nom de la sacro-sainte liberté d'expression, le désir à peine voilé de blesser, de faire du mal ? Autrement dit, peut-on justifier l'intention de blesser ?

En fait, la seule chose qui me distingue de ces diaristes qui racontent explicitement (mais avec bon goût quand même) les détails les plus intimes de leurs ébats érotiques, c'est que dans mon cas, je n'ai pas de vie sexuelle. Donc, rien à raconter. Bien sûr, je pourrais vous parler de mes activités auto-érotiques quotidiennes, mais cela finirait par devenir blasant, autant pour vous que pour moi. Ce serait aussi insipide que de vous raconter, matin après matin, ce que j'ai mangé pour déjeuner.

Non, je préfère plutôt me concentrer sur les instants particuliers, sur les moments spéciaux, sur mes rêves érotiques, qui sont malgré tout plutôt rares, ou sur les anecdotes plutôt cocasses comme celle dont je parle au début de ce billet. Pour le reste, sachez simplement que, comme beaucoup d'entre-vous qui sont seul(e)s, et certain(e)s même qui ne le sont pas, je me masturbe presque tous les jours. Quelque fois, il s'agit d'un moment spécial de la journée, où je prend le temps de créer une atmosphère particulière et de me faire le cadeau d'un long moment de plaisir et de jouissance. D'autres fois, malheureusement, c'est un geste de soulagement pour me libérer de la torture d'une libido qui m'obsède et me trouble. Le plus souvent, il s'agit d'un simple instant de plaisir, une occasion de jouir de ce corps que je commence tout juste à aimer, à défaut d'en faire jouir quelqu'un d'autre.


Copine et Lolita viennent de partir. Je les ai reçu pour le souper et pour une petite soirée vidéo. J'ai donc passé la journée entière à faire du ménage, et croyez-le ou non, toute la maison est propre !

Cette étrange angoisse, ce mal de vivre qui m'avait pris à la gorge durant la journée du 24 décembre dernier a refait surface aujourd'hui, en beaucoup moins intense car cette fois je n'ai pas cédé à la panique. J'ai donc ressenti la même émotion dans des circonstances similaires. D'une certaine façon, c'est rassurant. En effet, cela montre qu'il y a quand même une certaine logique dans mes émotions.

Logique ? Émotions ? Une contradiction fondamentale ? Je ne pense pas. C'est une croyance populaire qu'on nous inculque depuis notre plus tendre enfance.

Ce qui me fait penser que je dois toujours me trouver un optométriste, un dentiste et un psychologue. Encore et encore, je branle dans le manche.

Lolita m'attirait beaucoup ce soir. J'aurais aimé qu'elle reste. J'aurais aimé la serrer dans mes bras toute la nuit. J'y ai pensé pendant la journée. J'aimerais que nous soyons amants. Nous savons déjà, pour en avoir parlé souvent, que nous sommes sur la même longueur d'onde sur le plan sexuel. Nous pourrions nous procurer tellement de plaisir, d'affection et de tendresse, et ce sans nous faire souffrir.

Mais bon. Ce genre de chose n'est jamais simple avec moi.

Je tombe de fatigue...

Juste un peu de vaisselle demain matin et la maison sera encore toute belle.

Je ferai bien d'en profiter tant que ça durera ;-)


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