19 septembre 2001

Vous ne savez pas la meilleure ?

Cela faisait plus d'un mois que j'étais incapable d'accéder à mon site sur Chez.com, supposément pour des raisons de migration de site et bla bla bla, vous savez, toutes les excuses stupides que les informaticiens peuvent pondre pour justifier leur propre incompétence. Et comme je ne pouvais évidemment pas aller mettre une page de redirection sur mon site, je craignais de perdre des lecteurs et lectrices.

Et bien ce soir, j'ai eu comme une intuition, probablement inspirée par des années et des années à côtoyer l'incompétence dans le milieu informatique, et j'ai compris:

Ces imbéciles avaient tronqué mon mot de passe !

Sans doute un effet secondaire de la migration des sites de leur ancien système vers le nouveau. Et bien entendu, ils ne leur aurait pas effleuré l'esprit de nous en informer. À moins que bien sûr, comme je le suppose, ils n'étaient même pas au courant du phénomène...

Enfin. La page de redirection est en place à mon ancien site sur Chez.com et j'espère que je n'aurai pas trop perdu de lecteurs dans le processus. Voilà deux fois en à peine plus d'un an que je me fais faire le coup. Alors pour ceux et celles qui me retrouveraient ici ce soir, je tiens simplement à vous dire que j'ai fait depuis ce temps un certain nombre de mises à jour qui commencent à partir du 17 août.


J'ai vraiment passé une soirée comme je les aime hier soir. J'étais chez une collègue de travail, à réinstaller son ordinateur. Mais c'était bien plus que ça évidemment. Il s'agit d'une collègue avec qui je me sens vraiment à l'aise. Nos goûts sont similaires dans plusieurs domaines, nous sommes tous les deux amateurs de nature et de randonnée, et même si au début je sentais bien qu'elle avait une certaine difficulté à me cerner, à s'accommoder de l'étrangeté de mon caractère (comme beaucoup de personnes d'ailleurs), aujourd'hui je crois bien avoir réussi à l'apprivoiser.

Pendant la réinstallation d'un ordinateur, il y a beaucoup de temps morts, comme vous le savez, et nous profitions de ces instants pour parler, rire, et échanger sur toutes sortes de sujets devant une bonne bière. Alors que nous feuilletions son album de photo, elle m'a montré celles de son propre voyage à Cape Hatteras qu'elle a fait il y a un peu plus de cinq ans avec quelques uns de ses confrères et consoeurs d'université. Parmis ceux-ci, il y avait France, cette ancienne collègue de travail qui vit maintenant à San Francisco. Cela faisait drôle de la revoir, ne serait-ce qu'en photo, et surtout de constater à quel point elle n'a absolument pas changé durant ces années.

Et puis c'est alors que je me suis aperçu que je n'avais pas pensé à la façon dont elle et son conjoint avaient pu vivre les évènements qui ont eu cours aux États-Unis la semaine passé. Bien sûr, ils vivent sur la côte opposée au principal lieu de ces évènements, et n'étant pas eux-même américains, ils ne se sentaient peut-être pas aussi directement concernés que leurs amis et collègues, par exemple. N'empêche qu'ils vivent en ce moment dans un pays qui risque fort d'entrer en guerre dans les prochains jours ou les prochaines semaines, et que cette pensée n'est certainement pas des plus réconfortantes...

Je vais écrire à France dans les prochains jours. Peut-être lit-elle toujours mon journal, et si c'est le cas elle est encore bien au courant des détails de ma petite vie, mais moi je n'ai aucune nouvelle d'elle depuis fort longtemps, et je dois avouer que je m'en ennuie un peu...

Pour en revenir à la collègue chez qui j'ai passé la soirée hier, il s'agit d'une femme avec qui j'aimerais bien devenir ami et fréquenter ailleurs qu'au travail. Je l'ai déjà présenté à Copine, connaissant leur passion commune pour l'escalade, et elles ont immédiatement sympathisé, se voyant régulièrement en dehors du bureau pour pratiquer leur loisir préféré. Je la verrais très bien, elle et son conjoint, se joindre à nous dans nos escapades nature et nos voyages de camping. Quand à elle, elle semble un peu moins chaude à l'idée, même si nous nous entendons de mieux en mieux. Peut-être suis-je paranoïaque, mais je ne peux m'empêcher de penser que mon statut d'homme célibataire n'est pas étranger à cette réticence. À moins que ce ne soit mon affinité non voilée pour la nudité en nature...

Et pour les petits curieux et curieuses qui se poseraient la question: c'est une très jolie femme et oui elle me plait, comme France me plaisait et comme beaucoup d'autres femmes aussi. Mais là n'est pas la question. À cause de mon vécu personnel, je crois beaucoup à l'amitié entre homme et femme, la grande majorité des amies intimes ayant croisé ma route étant justement de sexe féminin. La clé d'un amitié réussie entre deux personnes du sexe opposée, pour moi du moins, est de ne pas essayer de refouler ou d'ignorer l'attirance que l'un peu ressentir pour l'autre. Il faut au contraire l'acquiescer, afin de la sublimer et de l'intégrer à la dynamique de la relation. Lola pourrait témoigner de cela d'ailleurs. Même après onze ans, je la trouve toujours tout aussi désespérément belle et séduisante, mais en aucun cas cette attirance n'est-elle dérangeante ou nuisible à mon amitié pour elle. Au contraire, elle est une des nombreuses composantes de cette amitié. C'est cette attraction que je ressentais pour elle à l'époque qui m'a attiré vers elle, et qui m'a permis de connaître la femme extraordinaire que j'ai découvert par la suite au fil des années. Cette attirance est donc, selon moi, une composante majeure de cette amitié, et ce même si elle n'est pas partagée.


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