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"L'ile aux batards"
Tout commence lundi soir aux alentours de 20h30 à
la gare d'Austerlitz. Je retrouve Manu (ou Mc Manus, Kant,
Portugais, Cortex). Ensemble nous partons pour la Corse
et plus précisement Bastia.
Nous prenons le train direction Nice, train couchettes de
grand standing d'ailleurs !! (mais ou sont passés
les manouches qu'on était ??) Le voyage passe relativement
vite grace à des zines allemands et nous arrivons
à Nice (aéroport de Nice, 2 minutes d'arrêt
!!) vers 8 heures mardi matin. On a juste le temps d'aller
boire un café en centre-ville et de constater que
dans cette ville toutes les meufs se sapent comme des putes,
et il est temps de repartir à la gare pour récupérer
le train qui part vers l'Italie ... destination Savone.
A cause d'une voie "encombrée" et de douaniers
zélés (ça existe encore !!) nous arrivons
à destination avec 1 heure de retard. (quand je vous
dis qu'ils ne sont pas ponctuels les italiens !!). On chope
supertifo et on part en direction du port grâce aux
informations données par des italien(ne)s. On marche
pas mal et on arrive enfin au port ... seul problème
c'est pas le bon !! Les ferrys partent d'un autre port situé
à l'autre bout de la ville. On se bouge le cul, et
on retrace vers le centre-ville. On demande à des
Italien(ne)s comment y aller en bus, et après 20
minutes de bus on arrive enfin à bon port !! On récupère
nos billets et on embarque. On apprend alors que le ferry
aura 2 heures de retard ... pour la bonne raison qu'il faut
faire le plein. (quand je vous dis qu'ils ne sont pas ponctuels
les italiens !!). On squatte le bar du bateau et on fait
aussi le plein mais de nénéken.
La traversée durera 4 heures, le temps de lire supertifo,
de manger et de boire et reboire.
On arrive enfin à Bastia vers les 23 heures. Thomas
et Remy des Lutèce sont sur le quai et nous partons
ensemble vers le centre ville. On trouve un hotel (on s'embourgeoise
!!) et on se pionce tout de suite.
Le lendemain, on se pose sur la grande place de Bastia
avec Rémy et Thomas, après un café
on enchaine les demis et les ricards le tout sous un soleil
de plomb. Nos deux compagnons nous quittent pour retrouver
leur groupe et nous partons à pied, direction le
stade. Sur le chemin on retrouve 3 boys et nous partons
ensemble vers la plage. On squatte, on est rejoint par le
reste des Boys présents. Les plus courageux iront
faire trempette.
Après un bon moment , on part au stade de Furiani
en empruntant la ligne de chemin de fer. On arrive au stade
vers 3 heures et demi. On a rendez-vous à 4 heures
avec Fred du département supporter pour récupérer
les places. Les flics nous disent direct qu'on ne rentrera
pas parce qu'on n'aura pas de place, on se fout de leur
gueule ...
Les autres groupes arrivent les uns après les autres
, puis Fred arrive et nous dit que le club de Bastia ne
veut pas de nous dans le stade au motif du "maintien
de la langue corse"( ??? ).
On apprend par la suite que la veille il y a eu des émeutes
à Corte suite à une manif estudiantine revendiquant
le maintien de la langue corse , et que le club ne Bastia
ne veut pas de "Français" dans le stade
!! Fred essaye de se démerder pour nous récupérer
des places, nous sommes alors un peu plus de 50 devant l'entrée
de la tribune principale et assez bizarement, les Corses
ne nous cherchent pas trop. Le temps passe et nous décidons
d'aller acheter des places en latérales, le match
étant loin de faire le plein. Surprise , au guichet
on nous demande les cartes d'identité (française
...) et on nous refuse la vente au motif d'être parisien.
A un quart d'heure du coup d'envoi, Fred revient et nous
annonce que Perpere et Nicolaï (batard) se sont mis
d'accord et qu'on allait pouvoir enfin rentrer dans le stade.
On attend et dix minutes plus tard il revient en nous disant
que finalement le responsable de la sécurité
du stade refuse qu'on rentre (batard de chauve ...). On
reste devant le stade et alors que le match vient de commencer
, on se met à chanter. On gueule comme des oufs,
on entend nos chants résonner dans le stade (faut
dire que les corses sont aussi muets que casse couilles).
Après quelques minutes on décide de partir
vers la gauche et d'essayer de rentrer en force . On est
repoussé par les CRS juste devant les grilles du
stade. Le contact est réel quoi que vu notre nombre
forcément court. On recule , on recule, et pour arrêter
de reculer, on décide de se poser par terre ... Une
sorte de seeting se met en place et nous continuons de chanter
jusqu'à la pause.
A la mi-temps on se relève et on part en arrière.
Les flics pensent qu'on lache l'affaire et ne nous suivent
pas. On fait le tour du stade et on se retrouve derrière
la tribune des Blue Fans. C'est le moment ou notre équipe
marque ... et ou un grand nombre d'entre nous traverse et
part chercher les Corses juste devant leur tribune. Une
torche part de la tribune vers nous, mais remonte immédiatement
à son envoyeur. Les Corses réagissent, et
vu notre petit nombre , on est obligé de se barrer.
Nous partons alors , avec un bon rythme, sur la route de
l'aéroport. On se retrouve dans un petit groupe composé
de 5 personnes (Manu, 3 SA et moi)on se pose dans un champ
et on attend la fin du match. Les autres parisiens eux sont
tous remontés dans leur caisse et ont filé
loin de là. On verra de loin le stade se vider ...
et nous on joue aux maquisards, alors que les Corses nous
cherchent. (rien de très glorifiant pour nous ...)
On attend, on appelle ceux qui ont des caisses pour qu'ils
viennent nous chercher, mais ils préfèrent
attendre que ça se tasse et manger avant de venir
nous chercher. Nous attendrons donc 3 heures à coté
de Furiani, avant qu'une voiture de Lutèce n'arrive.
Ils nous déposent à l'aéroport, ou
nous passerons une nuit des plus tranquille. Au petit matin,
tous les groupes d'Auteuil embarquent dans le même
avion, et après 1 heure et demie de vol , nous arrivons
enfin à Paris , enfin dans la civilisation.
Alkaline
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