Lille - Paris SG 

 
Il y était une fois, un petit groupe qui décida de faire le dernier déplacement de la saison, Lille, en voiture. Ainsi, le GO du groupuscule décida-t-il de donner rendez-vous à 2 des 8 personnes à 12h30, pour un départ fixé à 12h … n'est pas Kriek qui veut. Ces 2 personnes arrivées, leur voiture garée dans la banlieue, le départ pu avoir lieu. Ainsi, s'installant dans la voiture en tête du cortège, on pouvait reconnaître Sinbad, Mr Propre, Alkaline et Manusse. Les autres, Jo, Père Dodu, UDC et moi-même nous choisissons d'investir une belle voiture blanche. Enfin le départ : 206 bleue devant, 206 blanche derrière (oui mais nous on roule au diesel, c'est moins cher…), nous prenons l'autoroute pour quelques kilomètres. Une accélération de Jo nous permettra de nous placer à côté de la bagnole de Sinbad (elle est au courant Véro ?) : les fumeurs sans shit calmes s'excitèrent à la vue des bouts d'aluminium s'agitant dans notre voiture. A ce moment, Jo le psychopathe décida de passer en tête pour guider tout le monde, résultat des courses : on se retrouvera paumés, dans une bourgade, forte sympathique, certes, mais quand même paumée. Le premier des nombreux arrêts eu donc lieu, non loin de Paris …

Mr Propre et Jo, après concertation, prirent la décision d'ouvrir une carte de France : dommage elle est restée à la maison ! PD (Père Dodu c'est trop long à écrire) découvra alors les Kro fraîches (trop selon certains) qu'il faut bien entamer. Une vieille carte trouvée, presque un grimoire (les autoroutes, elles sont notées dessus au moins ??), nous permettra de repartir : 206 bleue en tête, cette fois-ci Mr Propre prend la direction des opérations. Désolé Jo t'es recalé pour le prochain Paris-Dakar des Kriek. Nous repartîmes, nous sans avoir découvert l'aspect des autochtones : ils sont rouges, bouffis et vont de bars en bars. Nous serpentons sur les routes de la France profonde, Ska-P dans les oreilles, Jo en oubliant même la Techno et Mr Propre râlant dans l'autre voiture que " Marcel et son orchestre c'est nul ".

Tandis que çà chante la révolution et la légalisation dans une voiture, dans l'autre çà recherche une boulangerie ouverte. N'est pas Kriek qui veut : Alkaline n'avait pas prévu son pain. Tout le monde sait que c'est facile de trouver une boutique ouverte dépassé 1h de l'après-midi dans les bourgs de 50 habitants… les Kriek n'étant pas aidés, Sinbad enclenchera la 3ème en passant devant la seule boulangerie aperçue depuis le départ. Pour rassurer les groupies d'Alkaline, nous ne le laisserons pas mourir de faim, un arrêt devant une station service lui permettra de faire ses emplettes, tandis que Mr Propre ramassera la bière du portugais, discrètement posée par terre. On peut redémarrer, les chewing-gums cassis - menthe de Jo permettront à peine de calmer nos estomacs, les paysages défilent, les heures aussi…

Enfin, on décida de se poser : les deux voitures engagées dans un chemin de terre entre deux champs et voilà notre pause déjeuné. Les victuailles de chacun sont sorties des coffres : Père Dodu sort son paquet de pain de mie supplémentaire (" au cas où j'aurais encore faim "), ce qui permet à Alkaline de lui faire remarquer qu'il a passé sa matinée à guetter une boulangerie… UDC et moi sortons des sandwichs dont la longueur en impressionneront plus d'un… Manusse, qui n'a rien apporté sauf du vin blanc (de chez Nicolas, s'il vous plaît), se fît nourrir par les autres (restes de pizza froide de Sinbad, les chips de Jo ou les deux ?) Les Kriek ont une nature sportive : la pause se répartit entre lancé de bloc de pierre (pas notre pote bien sûr) : Sinbad est le vainqueur, suivit par Manusse (comme quoi le shit donne des forces) et en dernier on notera la belle performance d'Alkaline… l'autre activité fût le volley-ball. On pourra célébrer les exploits de Père Dodu, il se vautra régulièrement dans la boue (normal c'est un pig), sera un bon ramaSoeur de balle dans les ronces et fera tourner quelques joints bien garnis. L'heure du redépart arriva, nous remontâmes dans nos 206 et nous repartîmes vers le nord, épuisés par le lancé de cailloux et les quelques tentatives d'enchaînements de volley.

Notre planning était précis : un départ minuté, un arrêt pour le repas, puis direction, sans autres pauses, vers le stade. Oui, mais c'était sans compter sur Père Dodu : n'est pas PD qui veut, il avait oublié sa tune et avait besoin de retirer des billets. Bilan : énième arrêt, au bord d'une grande rue, le distributeur était dépassé depuis bien longtemps, mais c'est pas grave la marche c'est bon pour la santé. Pendant que nous l'attendions sagement dans notre 206 blanche, les habitants de la bleue nous attaquèrent à la traître : fauche de godasse, de sacs et même tentative d'enlèvement. Les voitures passèrent en nous évitant, les passants changèrent de trottoir, les traîtres s'enfermèrent dans leur 206 bleue et commencèrent à étaler leur butin. Ma chaussure fut (presque) définitivement perdue, Alkaline essayera des lunettes, s'arrosera de produit pour lentilles (moi je gueule : " merde, c'est super cher "), bah oui n'est pas Huskie qui veut et un traître (un nom ?) entamera le sandwich d'UDC. L'affaire tourna à l'avantage de la 206 blanche lorsque nous décidâmes de sacrifier les bouteilles d'eau (qui boit de çà ??) pour rafraîchir Alkaline et Mr Propre. Ce dernier aura eu sa vengeance plus tôt dans la matinée en arrosant le capot de la 206 blanche de bière, même la voiture est alcoolique… Les affaires récupérées, le Père Dodu revenu, nous repartons…

Le reste du trajet aurait pu être tranquille si un léger ralentissement n'avait offert l'opportunité à UDC et à Père Dodu (toujours lui) d'attaquer le coffre d'une 206 bleue (celle de Sinbad, comme par hasard…). Le but : faucher la bâche des KP, résultat : une raclette anti-givre et le sac de Mr Propre récupérés… maigre butin. Cet arrêt fût le dernier notable, nous arriverons sur la ville après 19h, le flic nous indiquera un parking que nous ne trouverons jamais (n'est pas Kriek…). L'arrivée au stade se fera au sprint, le genou de Mr Propre protestera mais tiendra bon, nous pouvons alors rentrer dans la tribune.

Que dire du match : rien. La déception est à la clé, l'équipe nous fît un match caractéristique du reste de la saison : des occases et un but, mais du mauvais côté ! Les chants ne furent pas exceptionnels (assez classique). UDC rencontra un ami, un belge (" la Kriek c'est ma bière préférée "), lui donna notre numéro de téléphone pour lui vendre une écharpe…! La sortie de la tribune sera longue, les Lillois ayant investi la pelouse. Le Gros nous permettra de patienter quelque peu, puis nous repartirons.

Nous retrouvons sans difficulté nos voitures (un exploit), Mr Propre se fît engueuler par une lilloise soucieuse de la propreté de sa ville. Lille devint ensuite Blair Witch : Jo arrivera à nous faire tourner pour nous ramener à notre point de départ. Il n'en faudra pas plus à Mr Propre pour sortir de la voiture : Jo on te l'a déjà dit, tu peux pas être notre guide.

Pour le retour nous choisirons l'autoroute, l'appel de nos lits se faisant de plus en plus pressant. Pour ma part, pas besoin de lit pour roupiller : une 206 c'est très confortable. Un seul arrêt sera fait (et dire que l'on a failli louper de le début du match), PD en reviendra plus léger, les Kriek – mâles se feront une petite bouffe, pour finir avec quelques tirs dans le panneau "parking" ou dans la despé de PD (çà rime, je suis fière de moi), c'est au choix. Dans tous les cas, le bruit réveillera Dédé le routier qui ne viendra pas nous faire chier vu que les Kriek sont des mecs costauds…

L'arrivée sur Paris se fît vers une heure où je dormais toujours, la séparation fût rapide (il faisait trop froid pour discuter) et je refermais les yeux un peu plus tard chez moi, tandis que d'autres fermèrent les yeux en rêvant des chèvres rencontrées pendant ce périple (demande express de Mr Propre)…


Huskie

 

 

 

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