Le match contre Monaco ayant été avancé
à 15 heures, c’est à minuit, porte d’Orléans
que nous nous étions donnés rendez-vous. Etaient
du voyage les deux célèbres hoolicoolettes,
Mr Propre, Simbad et Alkaline. Nous décidons de prendre
directement la route et nous fonçons tambours battant
aux rythmes d’immortels tubes tels que «Qui
c‘est les plus forts ?» ou bien de «l’hymne
de la baujoire». Peu après avoir passé
la sortie Auxerre sud, nous nous arrêtons, histoire
de taper dans le cuir. Mr propre très habile de ses
pieds envoie le ballon dans une crevasse. Impossible de
le repérer dans la nuit. Alors je craque un fumigène
pour le retrouver. Mais il ne s’allume pas, Mr Propre
retrouvera donc le ballon tout seul et le fumi s’allumera
dix minutes plus tard alors que Simbad s’amuse avec.
Nous reprenons la route, faisons quelques pauses au plus
grand bonheur des conducteurs et arrivons à 8 heures
à Orange pour aller manger au …Mc Do. Avant
de repartir nous n’oublions pas d’apposer sur
la portière de la voiture garée devant nous,
un autocollant à nos couleurs, en se disant que ça
compenserait le gros logo OM placé sur pare brise
de cette voiture. La route reprend son cours. Les kilomètres
s’enchaînent. Nous passons juste au nord de
Marseille avant de prendre la direction de Nice. Nous nous
arrêtons encore pour jouer au foot. Simbad montre
qu’il est meilleur dans les buts que sur dans le champs.
Mr Propre se prend pour Titou Lamaison et envoie au sommet
d’un arbre son ballon (décidément).
C’est avec un grand courage que «Tchita»
monte à l‘arbre et récupère son
ballon.
Nous arrivons à Monaco à midi (12 heures
de route!) Un petit tour du circuit de formule 1 en voiture,
et nous allons nous garer dans le parking sous le stade.
Nous achetons nos places qui a notre grand bonheur étaient
encore au prix de 20 francs. Un petit tour dans les rues
de Monaco qui fêtait ce jour là sa fête
nationale, et nous retournons au stade. Les CRS nous cassent
les couilles, les mats sont trop grands et nous devons les
laisser à la consigne. Nous bâchons en entrant
dans le stade et nous plaçons entre les Boys et les
Lutèce. De nombreux supporters parisiens sont présents
(environ 700) mais la plupart étaient de la région.
L’entrée des joueurs est saluée par
les Parisiens par de nombreux fumigènes alors que
les Ultras monégasques en grève ne s’agiteront
pas avant la 15ème minute. Au niveau sonore notre
prestation fut plus que correcte quand on voit ce que les
11 joueurs parisiens ont fait sur la pelouse (2 à
0 pour Monaco) . Ca commence à me casser les couilles
de voir qu’avec le plus gros budget et un recrutement
plus que correct, ces joueurs qui ne sont pas des branques
sont incapables de marquer un but. Durant le match (vous
l’avez vu) nous avons eu souvent le ballon mais nous
n’avons eu aucune occasion de but. Pourquoi ? Je ne
blâmerai pas les joueurs car pour une fois ils sont
venus nous saluer à la fin de la rencontre. Mais
bon …
Le match fini, direction la consigne pour récupérer
les mats, puis nous improvisons un foot dans le parking
du stade. Nous refaisons un tour dans la principauté,
sans oublier de passer à fond l’hymne de la
ligue des champions (Provocation à 2 balles). Nous
rejoignons Nice, nous mangeons … au Mc Do et nous
partons pour le stade du Ray ou se joue un alléchant
Nice Gueugnon. Nous voyons le stade mais il est de l’autre
coté de la rivière. Nous tentons alors de
trouver un pont pour traverser, mais après quelques
kilomètres nous nous perdons, nous nous retrouvons
sur une route qui devient un chemin puis un sentier avant
de se transformer en cul de sac. Nous faisons demi-tour,
entendons que Gueugnon mène déjà deux
à zéro. Quand nous retrouvons le stade c’est
la mi-temps, nous décidons donc de rentrer sur Paris.
Mr Propre conduit jusqu’à Orange puis Simbad
jusqu’à Villefranche. Et là l’aventure
commence. Il est 2 heures du matin, tout le monde est crevé.
Nous mettrons 6 heures 30 pour faire les 400 derniers kilomètres.
Nous arrivons à Paris après 2067 kilomètres
en 32 heures …
Alkaline
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