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Premier déplacement européen de la saison
et encore une fois, on change pas les bonnes habitudes,
c’est en Europe de l’Est que nous nous rendons,
plus précisément à Budapest , cité
bien connue par les amateurs de film de charme. Le départ
est fixé au mardi, le temps pour certains de régler
quelques formalités d’ordre judiciaires ou
bancaires. Nous sommes donc trois à nous présenter
sur la ligne de départ et plus précisément
et par ordre de taille décroissant Kant alias «
le narcotrafiquant », un mousquetaire des Lutèce
plus connu sous le nom de D’Artagnan , et enfin le
plus petit mais pas le plus jeune moi-même.
Direction donc la gare de l’Est, on se ravitaille,
et on part dans l’inconnu, sans frémir car
des forces divines semblent nous protéger …
direction Strasbourg. Quelques heures de train ponctuées
par le passage de contrôleurs ayant de bonnes têtes
de vainqueurs et nous voici dans la cité alsacienne.
On se dirige vers le centre ville, on saute dans un bus,
et hop, nous voilà en Allemagne, le pays où
est né le mouvement D-U-A (attention on respecte
SVP !). On se pose devant le caillou bien connu par tous
les auto-stoppeurs germaniques et la galère commence.
D’Artagnan montre une bonne volonté mais elle
est mal récompensée. Puis on peut constater
une chute vertigineuse de ma force charismatique avant que
Kant ne se tape une bonne gaule, ayant réussi à
faire s’arrêter une belle berline. Nous montons
à l’intérieur, le conducteur est sympathique,
mais il nous laisse 50 kilomètres plus loin sur une
aire de repos. Mais pas n’importe laquelle puisqu’il
s’agit de la célèbre aire de Bühl
(ponctuer d’un wahou lors de la lecture). Nous y passerons
d’ailleurs la nuit, tellement il y a de chose à
y faire. Le lendemain matin, un peu fatigués et démoralisés
par une douzaine d’heure d’attente, nous séquestrerons
un Français qui passait par là pour qu’il
nous dépose à la gare de Baden Baden (ou êtes
vous mon général ?? ). On prend un train pour
Karlsruhe puis un autre pour Stuttgart et enfin un dernier
pour Munich. Nous arrivons dans la superbe cité bavaroise
vers les midi, le temps de manger et de faire des emplettes
et nous partons pour notre pèlerinage annuel au stade
olympique. L’après midi se passe tranquillement,
bédos et petits dodos (mais pas des vrais parce que
sinon Kant il va se fâcher). On retourne sur la ville,
on occupe notre soirée à ne rien faire et
on retourne vers la gare bien fatigués pour prendre
notre train de nuit pour Vienne et surtout pour dormir.
Oui mais voilà, en ce moment il y a la fête
de la bière à Munich et la vision de centaine
de Teutons éméchés en short en peau
d’âne ne nous rassure pas. On se pose sur le
quai, on attend le train et on peut assister à un
retournage de jeune allemand par un vieil allemand. Notre
train arrive, on se précipite dedans mais toutes
les places sont réservées. On se retrouve
coincés dans un couloir entre des allemands assez
bourrus mais peu joviaux. La nuit va être longue.
On essaye les strapontins … ça marche pas,
les Teutons ne font que passer et en plus ils gueulent,
on se pose devant les chiottes, ça marche pas les
allemands sont comme nous quand ils sont bourrés
ils ne font que pisser. Finalement on parviendra à
fermer les yeux au maximum une heure et encore … ah
j’récupère le clavier pour finir ce
long CR. Pour savoir qui je suis regardez les signatures.
C’est donc au petit matin que nous arrivons dans cette
belle ville de Vienne, avec laquelle nous avons des relations
quasi charnelles. (CF les deux passages l’an dernier…)
Échaudés par nos deux premières expériences
on décide de rester à la gare et d’attendre
les autres groupes. Après les avoir un peu attendu
ils arrivent, tout le monde s’occupe de ces billets
et nous prendrons le même train que les Tigris et
les Supras. On squatte le peu de place non réservées
et certains en profitent pour faire un somme. D’autres
goûtent au plaisir de la chair roumaine (ou allemande,
de toute façon on s’en fout.. ). Pour ceux
qui ont choisi de dormir c’est plutôt difficile
entre les différents contrôleurs, et douaniers.
Les douaniers hongrois remportant allégrement la
palme du casse couille de l’année. (et tant
pis si j’suis persona non grata quand ils me liront…)
On passe donc tous à la fouille, deux fois, les passeports
et carte d’identité sont inspectés sous
tous les angles, certains flippent mais rien de grave n’arrive.
Puis les douaniers nous prennent nos noms et nous filment.
(voilà maintenant on a un dossier en Hongrie aussi..
) C’est pour l’heure du déjeuner que
nous arrivons à budapest. On congédie gentiment
notre escorte pour aller se balader en ville, on en profite
pour se restaurer au pizza hut. (messieurs les policiers
si vous me lisez, ils s’en passent de belles dans
les chiottes..) On file à l’Irish Pub, où
pendant que d’Artagnan drague la serveuse, à
ma grande honte j’m’endors sur le comptoir.
Bon ça a pas duré longtemps mais j’ai
honte.. Puis on se bouge lentement vers le stade, on suit
les instructions des flics, et évidemment on est
pas au bon endroit. On monte ensuite dans un bus, ne voyant
pas de stade arriver, on descend puis on remonte dans le
suivant, et finalement on arrive au stade. On y retrouve
Propre, et un bon paquet de flics. On rentre les premiers
en tribune (normal on était les seuls à ce
moment…) on regarde un peu le matos d’Ujpest
puis on attends. Les autres groupes arrivent un à
un, et c’est là que nous apprenons la mauvaise
nouvelle. (RIP Couly…) le temps pour tout le monde
de digérer la nouvelle, et c’est le début
du match. À l’entrée des joueurs craquage
de torches (qui nous coûtera assez cher…), et
les premiers chants partent. Ils seront continus jusqu’à
la fin du match, malgré notre faible nombre. Une
soixantaine tout au plus. Enfin faible nombre j’me
comprends, parce que soixante, en semaine en Hongrie c’est
déjà pas mal. En face seul les gestuelles
rendent bien, et un chant aussi mais sinon ça reste
décevant. Les roumains de l’an dernier avait
été 100 fois meilleurs, alors qu’ils
n’avaient pas la réputation (usurpée
?) des fans de l’Ujpest. Le but de notre équipe
sera accueilli dans la quasi indifférence général,
et la fin du match est vite sifflée. On apprend alors
que les flics ont des photos des crakeurs, et qu’ils
vont en arrêter deux (plus un LF arrêté
à la mi temps). On doit alors donner 160€ pour
que nos trois interpellés puissent sortir de leurs
futurs geôles. (par la suite on a appris qu’ils
ont eux même du filer 70€ chacun au consulat
de Hongrie.. Sans commentaire…) les flics nous font
alors sortir directement, sans escorte et on se retrouve
à 60 dehors.
(Retour du premier narrateur) On se retrouve dans la rue,
quelques mecs des UVB viennent échanger leurs écharpes.
On part à pied vers la station , le tout bien groupé
histoire de ne pas avoir trop de problèmes. Des mecs
bien looks arrivent alors à notre niveau et commencent
à nous chauffer. Ils ne sont pas nombreux, mais on
préfère les ignorer. Ils vont jusqu’à
nous lancer des pierres, on ne bronche pas. Un bus passe
alors devant nous. On traverse pour monter dedans, mais
les mecs en questions viennent alors au contact. Quelques
coups sont distribués et le bus repart avec seulement
une dizaine de Parisiens à l’intérieur.
L’ambiance est électriques, les Hongrois continuent
de nous chauffer. On ne peut pas trop répondre. Si
on les retourne qu’est qui peut nous arriver après
? Un autre bus passe, on monte tous dedans et on part en
direction du métro. Arrivés à la hauteur
de la station, on ne descend pas … bonne initiative
d’ailleurs car nous apprendrons plus tard que la station
était blindée de casuals. On continue, on
se retrouve au milieu d’une cité, et on repart
à pied vers le métro. Mais les mecs nous y
attendent encore. Propre pour pouvoir retourner à
l’aéroport réussira tout de même
à passer. Après avoir longtemps hésités
nous montons dans un bus, non sans avoir du faire courir
un tarré d’Ujpest venu tout seul au contact.
On fait dix minutes de bus et on se retrouve dans la banlieue
au milieu de nul part. Il nous faudra alors dix minutes
pour aller prendre d’assaut un restaurant et appeler
des taxis pour rentrer vers le centre-ville. Tout le monde
rentre intact, et on se retrouve tous dans un superbe appartement
loué par les Lutèce. La nuit est alcoolisée
et enfumée et on s’en plaindra pas même
si la fatigue nous terrasse assez rapidement. Le lendemain
matin on repart tous ensemble vers la gare, ah non c’est
pas la bonne, donc c’est l’autre… On y
arrive tout de même et on se pose dans le train. Le
trajet est rapide puisque tout le monde dort, nous sommes
juste réveillés par des douaniers bien moins
zélés que ceux de la veille. Arrivés
à Vienne on repart dans le J9 ou plutôt le
J12 des Tigris. Le trajet est bien tranquille agrémenté
par une bonne cassette de ragga. Eric Jean-Jean nous permettra
de se taper quelques délires. On traverse l’Autriche,
l’Allemagne, puis on laisse Kant à Metz (ce
serait trop simple pour lui de faire le retour d’un
coup) et on fonce vers la ville lumière que nous
atteindrons en début de soirée.
Voilà pour ce premier déplacement européen
de la saison. Merci aux Tigris pour le retour, les LF pour
la nuit dans l’appartement, et tous les Parisiens
présents.
RIP Couly …
Alka (pour le début et la fin), Kant pour le contenu
!!!
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