Pleymo
La fusion de deux groupes
franciliens Milk et Tangerine
en octobre 1997 est à l'origine de ce qui deviendra peu
après le phénomène Pleymo. Le nom Pleymo a été attribué
au groupe en référence à Kemar, il paraît qu'il a une
tête de playmobil, c'est du moins une vieille plaisanterie
qui lui a été faite et qui l'a inspiré ainsi Les choses
sérieuses commencent par les premières répétitions qui
ont lieu dans une cave à Fontainebleau fin 97 puis c'est
au réveillon du jour de l'an 98 qu'a lieu dans cette même
cave le tout premier concert de Pleymo, une vraie mise
en jambes qui n'a pas vraiment encore conscience de ce
que le groupe va advenir. En 1998 se font les premiers
changements de formation avec le départ de Mathias le
guitariste des débuts issu du groupe Milk, l'arrivée d'Erik
en tant que deuxième guitariste et l'intégration de ce
qui se fait alors de plus en plus dans le monde du néo-métal,
un DJ, en l'occurence Frank aux samples et aux turntables.
La formation du groupe est alors définitivement établie
et peut désormais prévoir les premières perspectives d'enregistrement.
L'entrée en studio des six musiciens a
lieu durant l'été 98 au Garage studio et sous la production
de Bernard Natier. La démo 4 titres sortira en octobre
et sera largement chroniquée dans toute la presse spécialisée,
il ne fait alors aucun doute que Pleymo puisse désormais
apparaître comme le renouveau de la scène française. La
même année se produisent des rencontres marquantes dans
la vie du groupe notamment celle avec les musiciens d'Enhancer
qui aboutira par la suite à la fondation du désormais
incontournable team Nowhere dont la vocation est un réseau
d'entraide avec plusieurs groupes de la région Ile-de-France,
facilitant la programmation régulière de nombreux concerts
entre Pleymo, Enhancer, Neurosyndrom (qui deviendra AqME),
Noisy Fate et Wünjo.
La carrière scénique de Pleymo se trouve alors lancée
sous les meilleures hospices, les parisiens vont se voir
proposer des concerts en première partie de taille avec
notamment Watcha, Nothing et même Sevendust quelques mois
plus tard, une fois l'album achevé. La renommée du groupe
étant grandissante, les premiers gros contacts avec les
maisons de disques s'établissent et c'est finalement le
label Wet Music qui n'hésita pas bien longtemps à faire
signer le groupe. Pourvu de ce nouvel élan, le groupe
décide d'aller enregistrer son premier album au studio
Impuls à Herent en Belgique en avril 99 comme l'ont fait
auparavant les principaux groupes français (Watcha, Loudblast,
Artsonic. ) sous la houlette de Stéphane Kraemer. L'album
sera baptisé « keçkispasse ? » et sortira en grande pompe
eu juin, car il est vrai que le disc est réellement attendu
par toute la tribu des amateurs du genre. « keçkispasse
» est une réussite totale que ce soit en qualité de production
ou de compositions, le son est énorme, l'énergie développée
par le groupe saisissante, la fusion entre métal, hip-hop
et groove est parfaitement maîtrisée, un résultat au final
difficilement égalable surtout pour un premier album.
Les textes quant à eux, pas toujours sérieux, souvent
délirants, (parfois même dans plusieurs langues étrangères)
sont révélateurs de l'esprit fun et festif du groupe.
Pleymo appartient désormais à part entière aux références
nationales, le groupe est régulièrement invité dans de
nombreux festivals, notamment à l'étranger (Dour) dans
des prestations toujours très remarquées par un public
franchement réceptif à une telle débauche de « positive
vibrations » comme on dit maintenant. Pourvu que ça dure,
d'autant plus que nos playmobils dreadlockés planchent
sur leur deuxième album, vers une nouvelle frakass smala...
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