Raffael Sanzio (France Sri Lanka Cultural Exchanges - Suriyakantha)

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raphaël, grâce et beauté

 

Musée du Luxembourg, 19, rue de Vaugirard, 75005 Paris.
10 octobre 2001 - 27 janvier 2002.


«Il a réussi ce que les autres rêvaient de faire.»

Johann Wolfgang von Goethe (1749-1822)

«Aucun peintre n'a surpassé Raphaël dans la beauté des figures.»

Giovanni Giacomo Casanova (1725-1798)

«Quand il ferma les yeux, la peinture devint aveugle.»

Giorgio Vasari (1511-1574)

Un ensemble de peintures et de dessins sont réunis pour célébrer l'oeuvre d'un des plus grands artistes de la Renaissance italienne : Raphaël.

Saint Sébastien, 1501-02,
huile sur panneau,
43x34 cm,
Accademia Carrara,
Bergame.

L'occasion est ainsi donnée d'illustrer, à travers les portraits, le développement stylistique de l'œuvre de Raphaël, où, dans l'idéal de la perfection " esthétique " et " spirituelle ", les possibilités picturales formelles mais aussi symboliques et expressives font l'objet d'une constante exploration. Une œuvre qui constitue l'une des paraboles les plus extraordinaires de l'art occidental.

Cet ensemble unique de douze peintures et huit dessins de Raphaël montre comment le peintre a su insuffler à ses portraits la grâce et l'humanisme de la Renaissance.

L'exposition propose d'abord son "Saint Sébastien", où l'on sent encore l'influence du Pérugin (1450-1523) auprès de qui il étudia, et où apparaît la perfection de l'ovale des visages de Raphaël - perfection que l'on retrouve par exemple dans ses premiers portraits féminins comme la "Dame à la Licorne".


La Dame à la Licorne,
1506-06, huile sur panneau, 65x61 cm,
Galerie Borghèse, Rome.

Dans ce portrait, Raphaël obtient l'effet appelé " natura in posa ", une installation calculée de la figure dans l'espace, qui ignorait toute possibilité de mouvement aussi bien du corps que de l'âme. Raphaël vise l'évidence physique de ses modèles en atténuant leurs références psychologiques.

La "Vierge à l'Enfant entre Saint Jérôme et Saint François" est une autre oeuvre de jeunesse de Raffaello Sanzio qui s'installe à Rome à la fin de l'année 1508.


Portrait de Balthazar Castiglione, 1514-15, toile, 82x67 cm, Musée du Louvre, Paris.

Lorsque l'on s'arrête devant le portrait de Balthazar Castiglione, le spectateur est saisi par la subtile harmonie de gris qui domine la composition et qui s'impose comme l'une des sourdines les plus expressives de l'histoire de l'art.

Dans cette exposition, trois de ses plus grands portraits féminins: en dehors de la "Dame à la Licorne", le "Portrait de jeune femme", dite "La Velata", et "La Fornarina", récemment restaurée.

Ces deux derniers portraits sont pour la première fois présentés ensemble, fait d'autant plus notable que les historiens s'accordent à penser que "La Velata" et "La Fornarina" campent la même femme, modèle et amante de l'artiste, peinte à trois ans d'écart.


Portrait de Femme - La Velata, 1516, huile sur panneau transposee sur toile, 85x64 cm, Galleria Palatina, Palazzo Pitti, Florence.

Avec ce chef-d'oeuvre qu'est La Velata, Raphaël atteint au plus haut sommet du "portrait de femme " de tous les temps. L'artiste obtient un développement pictural très riche, aisé et dynamique, en même temps qu'une gestualité éloquente et une subjectivité dans la composition, ce qui confère au modèle une âme intense et une brûlante vitalité.

La Fornarina, cette belle jeune femme, que tous les successeurs de Raphaël reprendront sur leurs toiles, n'a jamais atteint ce pathétique qu'elle exprime chez le génial élève du Pérugin.


Portrait de Jeune Femme -
La Fornarina, 1518-19,
huile sur panneau,
85x60 cm, Galleria Nazionale d'Arte Antica, Rome.

Dans son regard, repris si souvent par Ingres, une détresse muette se pose sur tout le tableau: ce désarroi silencieux se métamorphose en grandes étendues de lumière. Plaisir et tristesse appartiennent ici à la même caresse du quotidien.

Giorgio Vasari, dans sa biographie "La vie des artistes ", qualifiait Raphaël d'"artista aggraziato ", artiste touché par la grâce. Cette exposition permet de révéler au public, le caractère " universel " et presque " divin " de son œuvre.

Cet idéal de grâce irradie également dans ses dessins, comme "Tête de la Muse" ou son splendide "Moïse devant le Buisson Ardent".


Moïse devant le buisson ardent, vers 1514,
Musée National de Capodimonte, Naples.

Quand la mort le frappa, le monde cessa brusquement de respirer.

«Ci-gît Raphaël, qui durant sa vie fit craindre à la Nature d'être maîtrisée par lui et, lorsqu'il mourut, de mourir avec lui.»

Cardinal Bembo


Raffaello Sanzio (1483 - 1520)

Raphaël naquit Raffaello Sanzio ou Raffaello Santi à Urbin le 6 avril 1483, et reçut sa première éducation artistique de son père, le peintre Giovanni Santi. Si l'on en croit un certain nombre d'historiens d'art, il fut aussi l'élève de Timoteo Viti, réalisant sous son influence des oeuvres de petite dimension pleines de délicatesse et de poésie, parmi lesquelles Apollon et Marsyas (Louvre, Paris) et Le Songe du Chevalier (1501?, National Gallery, Londres).


Raphaël et la Fornarina (détail),
Jean-Dominique Ingres, vers 1827, 32x27 cm, collection privée, New York.

    En 1499, il se rendit à Pérouse, en Ombrie, où il devint l'élève et l'assistant du peintre Perugino. Raphaël imita fidèlement son maître; leurs peintures de cette époque présentent de telles similitudes stylistiques que les historiens d'art ont eu du mal à déterminer celles devant être attribuées à Raphaël. Parmi les oeuvres personnelles de Raphaël exécutées à Pérouse l'on trouve deux tableaux de grande dimension, le fameux Sposalizio, ou Mariage de la Vierge (1504, Brera Gallery, Milan), et Le Christ en Croix avec la Vierge, Saints et Anges (1503?, National Gallery, Londres).

Période florentine

En 1504 Raphaël vint à Florence, où il étudia les artistes alors en place comme Leonardo da Vinci, Michelangelo, et Fra Bartolommeo, apprenant leurs manières de représenter les jeux de l'ombre et de la lumière, l'anatomie, et le jeu dramatique. A cette époque s'opère la transition du style caractéristique de l'Ecole Ombrienne, avec l'accent mis sur la perspective et une composition strictement géometrique, vers une plus vivante et informelle façon de peindre.

L'évolution de Raphaël au cours de sa période florentine est parfaitement illustrée par ses nombreuses Madonnes. L'exemple le plus précoce, qui manifeste encore une inspiration ombrienne, est la Madonne du grand Duc (1504-1505, Pitti Palace, Florence). Des exemples plus tardifs montrent l'influence de Léonard dans la sérénité d'expression et de composition, telle la célèbre Belle Jardinière (1507-1508, Louvre) et la Madonne au Chardonneret (1505, Galerie des Offices, Florence). La dernière des Madonnes réalisée à Florence, la Madonne au Baldaquin (1508, Palais Pitti), un rétable monumental, présente des similitudes de style avec l'oeuvre de Fra Bartolommeo. Les commandes les plus importantes que reçut Raphaël durant son séjour à Florence vinrent d'Ombrie. Sa composition la plus originale est alors sa Mise au Tombeau (1507, Galerie Borghese, Rome), un rétable qui cependant révèle la forte influence de Michel-Ange dans les positions et l'anatomie des personnages.

Période romaine.
 

En 1508, Raphaël fut appelé à Rome par le Pape Jules II et reçut commande de fresques pour quatre chambres du Palais du Vatican. Les murs de la première chambre, la Chambre de la Signature (1509-1511), sont décorés de scènes où sont personnifiées la Théologie, la Philosophie, la Poésie et la Justice, qui apparaissent au plafond. Sur le mur correspondant à la Théologie est représentée la Dispute du Saint-Sacrement - un groupe discutant le mystère de la Trinité. La célèbre Ecole d'Athènes, qui occupe le mur en-dessous de la Philosophie, dépeint un espace architectural ouvert dans lequel Platon, Aristote et d'autres philosophes de l'Antiquité sont en train de discourir. Le mur sous la Poésie célèbre le Parnasse, où apparaît le

Raphaël au Vatican (détail),
Horace Vernet, 1832,
huile sur toile, 392x300 cm,
Musée du Louvre, Paris.

dieu Apollon entouré des Muses et de grands poètes. La deuxième chambre du Vatican, la Chambre d'Héliodore (1512-1514), peinte avec l'aide des assistants de Raphaël, renferme des scènes représentant le triomphe de l'Eglise Catholique romaine sur ses ennemis.

Après la mort du Pape Jules II en 1513 et l'avènement de Léon X, Raphaël gagna en influence et en responsabilités. Il fut nommé architecte en chef de la Basilique Saint-Pierre en 1514, et un an plus tard directeur des travaux de recherche archéologique à Rome et alentours. Conséquence de ses nombreuses activités, seule une partie de la troisième chambre du Vatican, la Chambre de l'Incendie du Bourg (1514-1517), a été peinte par lui, et il ne fournit que les dessins pour la quatrième chambre, la Salle de Constantin. Pendant la même période il dessina également dix tapisseries illustrant les Actes des Apôtres pour la Chapelle Sixtine; ces cartons sont maintenant au Victoria et Albert Museum de Londres. Raphaël conçut également l'architecture et la décoration de la Chapelle Chigi dans l'Eglise de Sainte-Marie du Peuple et la décoration de la Villa Farnese, qui comporte le Triomphe de Galatée (1513?).

En plus de ces oeuvres majeures, il exécuta un certain nombre de peintures sur chevalet, comme un Portrait de Jules II (1511-1512), une série de Madonnes, et la mondialemnt célèbre Madonne Sixtine (1514?, Gemäldegalerie, Dresden). Il faut égalemnt citer, parmi les peintures religieuses de la même période, La Transfiguration (1518-1520, Vatican), achevée après sa mort par le plus remarquable de ses nombreux disciples, Giulio Romano.

Raphaël mourut à Rome le jour de son 37e anniversaire, le 6 avril 1520.

Référence :"Raphaël (painter)," Microsoft (R) Encarta.


Honneur rendu à Raphaël après sa mort (détail),
Pierre-Nolasque Bergeret, 1806,
huile sur toile, 108x197 cm,
Oberlin Allen Memorial Art Museum.

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